Mon premier allaitement

C’est mon quatrième bébé mais c’est mon premier allaitement.
Cela me donne l’impression délicieuse d’être une jeune maman qui découvre tout un nouvel univers, mais c’est aussi très déstabilisant de se sentir si dilettante pour un quatrième bébé.


Avant pour moi l’allaitement c’était vraiment synonyme de l’asservissement des femmes. Je ne voyais que les contraintes, la dépendance, le fait de ne pas pouvoir déléguer.. Je n’ai pas imaginé une seconde allaiter Roméo ou Mona.
(J’ai en revanche toujours trouvé ça génial et très attendrissant chez les autres)
Pour Loni j’ai commencé à avoir très envie, mais après tant d’années à y être opposé mon corps et mon cerveau n’étaient pas sur la même longueur d’ondes. Je ne m’y été pas préparé, on n’en avait pas vraiment discuté avec mon conjoint. Et puis à la première mise au sein, je n’ai pas aimé, j’ai abandonné avant même d’essayer.
Et qu’est ce que j’ai regretté… j’ai eu du lait pendant très longtemps, il me rappelait cette possibilité que j’avais laissé filer. J’ai rêvé que j’allaitais jusqu’à ses 18 mois… Mon cerveau me le faisait payer.


Pour Junon je ne voulais rien regretter, j’avais même quelque chose de raté à réparer.
Alors cette fois je me suis préparée, je me suis renseignée. Je ne voulais pas devenir professionnelle du sujet mais je voulais me sentir armée.
Junon m’a grandement facilité les choses, je trouve qu’on fait une super équipe. Elle me prouve chaque jour qu’il ne tient qu’à nous de construire l’allaitement qui nous ressemble. Nous avons la chance de n’avoir rencontré aucune difficulté pour l’instant. Tout est fluide, on se fait confiance.

Je découvre cette sorte de jouissance à nourrir et faire grandir son bébé par le lait que produit mon corps… C’est fou je n’avais même pas réfléchi à ça avant, à cette puissance. Je goûte aussi à cette symbiose prolongée de la grossesse, on n’a juste besoin de l’une et l’autre, c’est fort, c’est fou. Et puis il y a cette forme de liberté à avoir toujours ce qu’il faut pour elle, partout et en toute circonstances… Mais par contre, être la seule à pouvoir répondre à son besoin de se nourrir. Ca je ne vais pas vous mentir c’est le plus difficile pour moi. Heureusement que j’ai beaucoup de mains autour de moi qui sont ravis de répondre à tous ses autres besoins.

6 réflexions au sujet de « Mon premier allaitement »

  1. Bien que les succions soient différentes, certains bébés acceptent aussi de prendre le biberon, sans pour autant se détourner du sein. Cela demande de tirer son lait, mais ça permet de se reposer – notamment la nuit si le Papa accepte de prendre le relais – de prendre un peu de temps pour soi ou de se sentir plus « libre »… Je l’ai pratiqué avec ma fille, née préma, et je l’ai allaitée pendant environ 7 mois. Elle s’est détournée du sein, faute de lactation suffisante…

    1. Si la lactation était insuffisante, c’est à cause du biberon…
      Chaque biberon donné, c’est un sein non stimulé et donc une lactation en berne.

      Si on tient à allaiter longtemps (plus d’un an) il est important de bannir biberon et tétine (sucette/tototte). C’est vraiment la base de la base.

      1. Si ma lactation a toujours été juste suffisante, ce n’est pas du aux biberons, je pense, mais plutôt à notre séparation dès sa naissance, elle en néonat dans un hôpital et moi dans une maternité d’un autre établissement. Je ne l’ai pas vue pendant 48h et, pour enclencher la lactation, j’ai du tirer mon lait avec un tire-lait électrique et une photo d’elle… Lorsque j’ai enfin pu la prendre dans mes bras, la montée de lait a pu se faire grâce au contact de sa bouche contre mon mamelon…

  2. Il est tentant les premiers temps de vouloir donner parfois un biberon (de lait tiré ou non) afin de déléguer mais avant les 6 mois du bébé, le risque de confusion sein/tétine est vraiment important (même avec un biberon spécial allaitement)… Je te comprends mais un conseil, profite de ces moments où seule toi peut nourrir ton enfant car ils passeront comme une flèche. Bientôt, peut-être dès ses quatre mois, elle pourra commencer à manger, puis elle espacera un peu les tétées, puis elle se détournera un peu du sein au gré de ses progrès moteurs… Quand l’allaitement ne ressemble pas à un parcours du combattant, c’est difficile d’arrêter, même à 23 mois (mon plus long allaitement) tant le lien est fort et magique.

  3. Comme quoi chaque enfant et chaque relation sont différentes !
    Se faire confiance à soi et à son bébé on était la clef de notre allaitement avec ma fille. Alors on entend pleins de conseils divers et variés mais finalement le feeling ça marche.
    De mon côté, biberon 1 fois par jours donné par le papa qui était très frustré à 1 mois sans aucunes difficultés par la suite.
    C’est une belle expérience lorsque l’on en a envie.
    Bon allaitement à toutes les deux! Et surtout pas de pression😉

  4. Je te souhaite un très bel allaitement Déborah 💗, une belle relation entre Junon et toi et juste ce qu’il faut pour guérir ton regret de ne pas avoir allaité Loni.
    Un allaitement qui t’emmène là où tu voudras aller au fil des semaines/mois/années… Qui sait ???? La maternité nous réserve tellement de surprises 😉
    Laissez-vous porter le long de cette aventure lactée qui débute, profitez si tout est simple et naturel : on entend tellement parler des difficultés et de l’asservissement que l’allaitement peut créer, qu’on en oublie le côté simple, naturel, spontané qui peut également exister !
    Je te renouvelle ma proposition, si jamais un jour tu as besoin d’un soutien, d’être rassurée sur un détail (ou plus) n’hésite pas à me contacter par FB ou Insta !
    La puissance de notre corps pour créer, mettre au monde et nourrir nos enfants me surprendra toujours 😍😍😍

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.