Voyage ou Ecologie: Faut-il choisir?

C’est LA et MA question du moment… Lorsqu’on fait attention à l,environnement, à ce qu’on consomme, à ce qu’on génère comme déchets, on fini invariablement à se questionner sur le bilan carbone des voyages.

Je ne vais pas vous mentir, c’est des questionnements qui ne sont pas forcement agréables pour moi qui adore vraiment voyager. Mais en même temps je ne peux pas faire comme si de rien n’était. Les discussions sur le sujet commencent à fleurir sur les blogs et Instagram. Je vous invite d’ailleurs à lire cet article qui est très intéressant, qui explique comment « compenser » son empreinte carbone.

Pour débuter mon analyse, il faut forcement que je commence par ce que le voyage représente pour moi. Le voyage est important à mon sens car il permet de rencontrer les autres et ailleurs, il permet d’élargir nos connaissances et nos modes de réflexion. Il est important car il force à l’expérimentation, et souvent à sortir de sa zone de confort. Il est important car il permet de tisser un lien intense avec les personnes qui partagent le voyage, et en famille cela prend vraiment tout son sens. Le voyage me fait grandir. C’est évidemment une conception des choses personnelle, et le voyage peut évidemment être au bout de sa rue. D’ailleurs vous devez savoir que nous partons souvent dans notre région et en voiture, ce qui a cinq personnes comme nous, reste la façon de voyager la moins gourmande en carbone.

Copenhague 2016

Mais ne nous mentons pas non plus nous partons parfois loin et en avion ce qui est bien pire en terme d’environnement. Nous n’avons pris l’avion qu’une fois en 2018 mais 2019 va d’ailleurs être un peu indécente. C’est à cause du « cadeau dématérialisé » ça, on s’est complètement emballé! Les enfants ont demandé un séjour à Disney pour leurs anniversaires. Ma mère a suggéré qu’on s’offre un voyage entre filles pour Noël, mon père, vexé a rappelé que c’était son idée, du coup voilà que je vais partir une fois avec ma mère, puis une fois avec mon père. Avec l’amoureux pour nos 17 ans on s’est dit qu’on ne voulait pas de cadeau mais un joli voyage. Avec mes copines ont s’est dit qu’il fallait absolument qu’on se fasse un voyage toutes ensemble l’année de nos 35 ans. Avec ma belle-sœur on s’est mit d’accord pour offrir un week-end familial à mes beaux parents… Bref vous aurez compris. C’est comme cela que de fil en aiguille notre agenda s’est rempli et que d’ici Août j’aurais pris 5 fois l’avion. Je crois que c’est justement la perspective de cette année qui me force à m’interroger. Bien sur je pourrais faire l’autruche, et notamment me comparer à tous ceux qui enchaînent les vols longs courriers, ce qui pourrait avoir un effet rassurant sur mes « petits » voyages. Je ne suis pas la pire élève mais je ne suis pas la meilleure non plus en la matière. C’est pour cela que je recherche des pistes de réflexion pour m’améliorer.

Essaouira 2018

J’ai lu pas mal de critiques envers les vols low cost, car comme ils sont accessibles financièrement, ils incitent les gens à plus voyager, sur des courtes durées en plus et donc participent au réchauffement climatique… Alors effectivement cela parait logique, mais pour ma part cela me pose un véritable cas de conscience social. Car de mon point de vue c’est quand même bien que maintenant tout le monde puisse voyager et prendre l’avion. Je ne trouverais pas juste que cela reste un privilège d’élite. C’est comme si deux facettes de ma personnalité s’affrontaient, la facette socio-politique qui milite pour une plus grande égalité, pour plus de loisirs et de plaisirs pour chacun, et la facette écologique qui doit bien admettre que ce n’est pas raisonnable si tout le monde se met à prendre l’avion sans réfléchir. En toute honnêteté je serais toujours ravie pour une famille qui arrive à se payer le voyage de ses rêves, parce que pour moi c’est important, mais c’est évidemment complètement personnel. Je n’arriverais en revanche pas à me réjouir pour une famille qui se paye l’écran plat de 1m ou la Mercedes dont elle rêvait… alors que si on réfléchi bien je n’ai pas à poser de jugement sur les rêves des uns et des autres… c’est juste que certains font plus écho en nous que d’autres.

J’ai aimé la lecture de cet article qui explique bien l’impact d’un seul voyage par an sur toute une démarche écologique. Est ce que ça me fait réfléchir? Oui et beaucoup même. Après l’année 2019, j’ai donc décidé de réduire nos nombre de trajets en avion, sans pour autant arrêter de voyager de découvrir le monde. Nous nous sommes fixé deux voyages par an en avion, un en famille, un à deux, ce qui est déjà trop, mais qui est aussi mieux. Pour le reste nous privilégions comme nous le faisons déjà la voiture et pourquoi pas le train qui offre une alternative intéressante écologiquement parlant.

Pour « compenser » nos voyages, nous continuions de faire attention au quotidien à l’environnement mais surtout de moins consommer de made in China ou de made in l’autre bout du monde car si on se prive de voyage pour que ce que nous achetons fasse le tour de la planète c’est vraiment aberrant. Nous continuerons aussi à mettre la maison à « l’arrêt » pendant nos absences pour ne pas consommer à deux endroits.

Stockholm 2017

Qu’est ce que vous en pensez de votre côté? Est ce que vous pensez qu’on puisse être écolo et aimer voyager?

41 réflexions au sujet de « Voyage ou Ecologie: Faut-il choisir? »

  1. Je suis exactement comme toi dans ce dilemne insoluble : je ne peux pas m’arrêter de voyager et en même temps je prends conscience de l’impact. Je n’ai trouvé la solution ni le bon équilibre. Je cherche et ton post m’aide à réfléchir. Merci

    1. Oui je me sens vraiment tiraillée, car voyager participe à mon bonheur et faire attention à la planète donne un sens essentielle à mon existence… alors que faire?

  2. Bonjour Débo,

    Moi je ne me pose pas vraiment la question, on ne peut jamais partir en vacances bien longtemps donc on ne part jamais plus loin que le sud de la France pour l’instant. Donc en train pour nous. Je me faisais la réflexion l’autre jour pour un autre sujet. Pouvons nous tenir nos bonnes résolutions sur le long terme si on ne se fait pas plaisir de temps en temps ? Je crois qu’il faut trouver un juste équilibre.

  3. c’est aussi un sujet qui m’interpelle. cependant il y a plusieurs pistes de réflexion à relativiser:
    si tu fais 2 ou 3 voyages par an, mais qu’en même temps tu mènes ta vie et ta famille de façon à limiter ton impact écologique, je pense que c’est déjà beaucoup. L’avion, de façon absolue, pollue, mais quand tu ramènes ça au nombre de personnes transportées, si chacune prenait sa voiture, ça aurait un impact équivalent voire pire.
    C’est un peu comme quand on parle des bateaux cargo, en effet ca pollue, mais par rapport aux autres moyens de transport de marchandises, c’est le plus « écologique » par rapport au ratio de marchandises transportées. Bien entendu le mieux est de consommer local, ou dans le domaine du voyage de ne pas voyager….
    dans notre vie, on va forcément polluer, mais si on a une conscience écologique et qu’on l’applique au quotidien, on ne va pas se flageller pour chaque action potentiellement « polluante » qu’on fait. On se sent coupable de se faire plaisir (j’ai aussi ce sentiment, mais à un moment je me dis qu’il est impossible d’etre parfait a moins de vivre en ermite au milieu des bois!), donc j’ai cette conscience et je fais ce que je peux pour limiter mon impact (zéro déchet, alimentation locale stp) et en meme temps, je me fais une raison que je ne vais pas culpabiliser parce que je dois prendre ma voiture pour aller travailler et qu’on prend l’avion parfois pour aller en vacances…
    plus on développe cette conscience, et plus on a ce sentiment de culpabilité pensant qu’on ne fait pas assez… mais soyons réalistes on en fait déjà plus que beaucoup de personnes, ce qui ne veut pas dire qu’on sdoit s’endormir sur ses lauriers, mais profitons de la vie tout de même!

    1. Oui bien sûr il y a toujours pire, et dans un sens c’est rassurant. Mais pour ma part c’est plutôt un problème de conscience avec moi même.

  4. Merci beaucoup d’aborder le sujet. Pour tout vous dire, j’ai arrêté ces derniers temps de suivre un bon nombre de mamans blogueuses qui d’un côté vous explique comment utiliser une éponge lavable et d’un autre partent 5 jours aux Bahamas, puis 2 mois après 3 jours à Dubaï, etc. Ce n’est pas de la jalousie, je trouve juste ça complètement incohérent. J’ai l’impression que c’est devenu une mode de voyager et que les gens enfilent les destinations comme des perles, avec pour seule satisfaction de pouvoir dire « j’y étais », « on l’a fait », tout en étant profondément blasés dans leurs vies quotidiennes.
    Avec mon mari nous n’avons pas besoin de partir loin , l’aventure et l’émerveillement peut être à quelques minutes de chez nous. Surtout que nous sommes gâtées en France, les paysages sont si variés, et que nous avons des pays frontaliers très beaux également ! Bien sûr que le reste du monde est merveilleux, mais nous préférons le découvrir par l’intermédiaire de médias. Forcément ce n’est pas la même chose que de s’y confronter en vraie, mais quand on part quelques jours dans des destinations accessibles en avion, est ce que ce que l’on voit est le « vrai » ? Je ne comprends pas qu’on puisse partir à l’autre bout de la planète pour une semaine voire parfois moins.
    Bref, tout ça pour dire que pas d’avions pour nous, je pense sincèrement que les billets d’avion devraient être très lourdement taxés, comme les croisières.
    Vous êtes la seule que je continue de suivre, parce que vous ne faites pas de voyage de partenariat, que vous partez aussi dans des coins de France, que le voyage pour vous est une expérience familiale et qu’il me semble « authentique » (pas d’hôtel hors de prix, de clubs du soleil et autres usines à touristes), et pas de destination à la mode que l’on voit dans tous les fils insta. Bref, merci d’être ancrés dans la « vraie » vie et aussi de questionner vos pratiques !

    1. Je comprends complètement ton point de vue et ton images d’enchaîner les voyage comme des perles est tellement parlante.
      Je te préviens d’avance il va y avoir trop d’avion cette année… j’espère que tu resteras fidèle malgré tout.
      On va essayer de s’améliorer.

  5. Merci pour tes reflexions interessantes.
    Depuis plusieurs années que l’écologie est une vraie préoccupation au quotidien, j’avoue limiter énormément l’avion. Environ un trajet tous les 2 ou 3 ans. C’est un peu frustrant parfois mais on apprend à voyager autrement. Et voyager ne veut pas dire à l’étranger forcément !
    Je me dis que tous les petits « efforts » du quotidien: moins de déchet, moins de conso d’éléctricité etc, sont balayés d’un coup par un trajet en avion, donc on fait le choix de les limiter !
    Mais c’est pas facile ces cas de conscience !!!

    1. Oui c’est tout à fait ça, balayer tous ses efforts par un vol!
      Mais d’un autre côté, je ne sais pas si je suis prête à dédier toute mon existence à a sauvegarde de la planète, et à faire une croix sur ce qui m’apporte du plaisir…. Bref c’est compliqué je trouve

      1. Oui c’est sur. C’est bête à dire mais deja tu te poses ces questions, et en fait je trouve ca énorme! (Meme si ca ne change rien à l’empreinte carbone 😉 ) !!!

  6. Pour moi le choix est vite fait. Mes parents et une grande partie de ma famille vivent au Cameroun et ma sœur ainée vit à Londres. Impossible pour moi de les voir sans prendre un avion et vivre sans les voir n’est pas une alternative. Ma mamie a 80 ans et je veux profiter d’elle au maximum donc le voyage prime sur l’écologie.
    Une réflexion supplémentaire par rapport à mon bilan carbone est autour de la nourriture. Manger locavore et régional veut dire renoncer à mon patrimoine culinaire ce qui est impensable. Je ne cuisine pas camerounais tous les jours mais quand je le fais au moins la moitié des ingrédients a fait le tour du monde.
    Je n’ai pas du fait de mes origines un avis tranché sur la question. Il s’agit pour chacun d’entre nous à son échelle et par rapport à sa situation personnelle d’apporter sa pierre à l’édifice et d’œuvrer pour réduire son impact écologique.

      1. Il me semble que tu les déjà en phase avec tes idées. Tu te questionnes sur ton impact écologique et tu essaies de réduire ta consommation. Renoncer complètement aux voyages serait contraire à ta nature. Pour être plus en phase avec toi-même, tu pourrais planter des arbres, ou plus t’engager pour la défense de l’environnement. Mais surtout garde en tête que tout geste aussi minime soit-il aura un impact. Rien que le partage de tes idées avec nous est une contribution à la préservation de la planète. Continue sur ta lancée.

    1. Bonjour Alice,
      Je vous remercie pour votre témoignage. Ma famille (ma mère et mes 2 frères) habitent en Amérique du Nord. Pour un mariage en mars et la Noël en décembre, j’ai pris 2 fois l’avion en un an. La dernière fois était 12 ans auparavant, pour rendre visite à mon frère qui venait de s’installer. Et encore avant, 12 ans plus tôt, pour rendre visite à ma mère. A chaque fois, ça me troue le ventre de faire ces déplacements. J’essaie d’en profiter pour visiter en mobilité douce les environs ou des zones proches qui m’ont toujours fait rêver. Je réalise aussi que manger vegan va réduire fortement mon empreinte carbone. J’exerce un métier médical et touche de ce fait un grand nombre de personnes au coeur de leur santé. J’espère que vos témoignages à chacun.e que je vais pouvoir leur relayer vont leur donner de l’inspiration et de l’indulgence vis vis de leurs choix de vie. Nous faisons tou.te.s des choix, c’est le plus important à mettre en avant je trouve.

  7. C’est vrai que je ne me suis jamais trop posé la question. Je n’ai jamais pris l’avion. Mais c’est LE projet cette année. Mon beau frère vient de partir travailler à Atlanta pour 18 mois, du coup nous allons le voir à.Noel prochain. Ce sera notre premier gros voyage à 5. nous partons souvent en voiture, le train restant assez cher je trouve. Alors je ne sais pas ce qui est le plus écologique mais comme toi,il est vrai que je me pose la question. Mais j’aime aussi voyager même si souvent c’est à côté de chez nous. À pâques, j’aimerais partir quelques jours visiter Paris. Et je vais voir si on peut le faire en bus. Ou en train si je trouve des billets pas trop chers. Je me dit que ce sera un peu plus écolo. Pas facile de tout concilier je trouve.

    1. Moi aussi je trouve le train cher en famille, sauf les ouigo qui sont tout de même hors de toute concurrence. Les enfants aussi aimerait ENFIN visiter Paris, mais ce qui me rebute ce sont les prix des logements sur la capitale!

  8. C’est vrai que ce débat fait de plus en plus écho et ce, dans n’importe quel média ! Mais lorsque l’on aime voyager (et pas forcément à l’autre bout de la planète) réduire son utilisation de l’avion devient compliquée…
    Personnellement, je vis en Espagne et je rentre souvent chez moi en Belgique pour voir ma famille. Difficile donc de réduire mes vols sur une année… Après, quand je veux voyager en Espagne, je privilégie toujours le bus qui est vraiment pas cher et surtout, plus écologique que la location de voiture. Et à côté de cela, dans mon quotidien, j’essaye de mettre en place de plus en plus de petits gestes écologiques…
    Mais je suis bien d’accord avec ton raisonnement et ta réflexion. Ce monde et son état écologique nous fait bien culpabiliser malgré nous 🙁

    1. Oui c’est ça, j’ai l’impression qu’une fois que tu as conscience du désastre écologique tu vis en perpétuelle culpabilité!!

  9. Bonjour Debohra,
    Ton article est très intéressant. Je suis allée également lire les 2 articles que tu cites et cela m’a fait réfléchir.
    Je voulais déjà te dire que c’est toi qui m’a fait changé mes habitudes de consommation depuis 2-3 mois. Donc tu peux te féliciter d’avoir influer sur un peu plus d’ecologie dans au moins une famille !! En effet, c’est à force de lire chaque jour ton blog que j’ai décidé il y a quelques mois, du jour au lendemain, de consommer bio. Auparavant je n’achetais jamais bio, essayant déjà de privilégier plutôt l’alimentation locale. Maintenant 75% de notre alimentation est bio et quasi 100% sans produits chimiques néfastes pour la santé. Voilà pour la partie alimentation.
    En lisant un de tes liens, je me suis rendue compte que l’on faisait beaucoup d’efforts (sans que cela en soit vraiment car c’est devenu naturel) pour le côté consommation d’énergie. Nous augmentons le chauffage à 18h en rentrant du boulot (dans la pièce de vie du RDC qui regroupe salon sejour et cuisine) et nous le baissons à 21h (le soir dans le canap les plaids font l’affaire pour se réchauffer!). Le week-end on fait tourner le chauffage toute la journée dans la pièce de vie vu qu’on est à la maison. Pour les chambres, nous ne chauffons jamais la nôtre et nous ne mettons le chauffage dans les chambres des enfants que la nuit (19 degrés la nuit et le reste de la journée il y fait 16 à 17 degrés (je précise qu’à leur âge ils jouent dans le salon et quasiment jamais dans leur chambre, c’est pour cela que nous nous permettons de ne pas chauffer leurs chambres en journée)). Nous faisons attention à ne pas laisser trop de lampes allumées et à mettre les appareils en veille.
    Concernant les voyages, on essaie de privilégier la voiture. Habitant à côté de Cherbourg, prendre l’avion c’est vite la mission. Par contre je relativise : nous partirons en Corse cet été en avion depuis Caen : pas sure que l’avion soit plus polluant que les 1300km de voiture et la traversée en ferry.
    En tout cas merci pour cet article qui fait réfléchir !! Et ne culpabilise pas trop, vous en faites déjà bcp pour l’environnement!

    1. Olala voilà le commentaire que j’avais besoin de lire! Merci à toi, savoir que j’ai pu contribuer à ma petite échelle donne un véritable sens au blog et c’est assez incroyable.
      Nous aussi nous faisons très attention à notre conso d’énergie et nous sommes passé chez un fournisseur plus propre. Nous avons une chaudière à granules ce qui est une bonne alternative écologique mais la maison est vieille, et je crois qe nous n’aurons jamais fini de revoir les petits soucis d’isolation ça et là

  10. vaste sujet…je dirai que oui, car je suis partisane de la politique du colibri, chacun peut faire des efforts à sa mesure et c est déjà bcp. je suis persuadée qubil faut justement evuterl effet trop intransigeant et tout jugement moral pour adhérer à la cause environnementale. ici, on est mauvais pour plein de choses , dont la consommation de produits quotidiens, mais on essaie peu à peu de changer des habitudes, et par contre on fait super attention à notre consommation énergétique, on utilise un max les transports en commun, on trie énormément…on va partir à new york à paques et je vais voir pour compenser notre empreinte carbone ( c est encore mal connu, je crois). à côté de ça, je m investis depuis longtemps au niveau de ma commune , dont la propreté…bref toute énergie est bonne à prendre😉

  11. Bonjour
    Je suis d’accord avec toi. Voyager en avion aujourd’hui pose un vrai problème écologique : parce que (presque) tout le monde veut et peut voyager, parfois pour des durées ridiculement courtes (un week-end à Londres/Stockholm /Prague etc….) et que le voyage, au même titre que les fringues que l’on achète, est devenu un bien de consommation courante (et parfois la marque d’un certain snobisme) , sans la prise en compte de l’impact écologique qu’il y a derrière… Alors oui, moi aussi j’adore, comme beaucoup, voyager. J’ai pris l’avion pour des destinations lointaines qui me faisaient rêver : Mongolie, Iran, Indonésie… Mais aujourd’hui, je ne veux plus prendre l’avion. Je veux pouvoir regarder mes enfants dans les yeux quand on fera le constat que l’activité aérienne est responsable au même titre que d’autres activités humaines, du réchauffement climatique et de la disparition des espèces … Cela peut paraître extrême mais j’aspire à présent à un mode de voyage plus doux, quitte à aller moins loin, mais me sentir en accord avec moi-même…

    1. Je comprends ton point de vue et tu as complètement raison sur le fait d’être en accord avec ses propres idées, c’est finalement ça le plus important

  12. Je me pose les mêmes questions que toi – et ressens des tiraillements similaires. Nous avons énormément fait évoluer notre manière de vivre depuis plusieurs années mais les voyages restent LE point noir.

    Certes, on voyage le plus souvent en échangeant notre maison, ce qui a un impact énorme sur le « coût » écologique de nos vacances. On essaie aussi de partir plus longtemps pour « rentabiliser » notre vol. Mais il n’empêche ; je me sens mal à l’aise en montant à bord d’un avion. Je pense qu’il faut aussi tenir compte du fait que lorsqu’on vit en lointaine province, le réseau de trains est tout de suite moins développé. Alors que les petits aéroports sont par contre extrêmement bien desservis par les compagnies low-cost.

    Cette année, on va privilégier des voyages moins lointains, mais je sais que je reste encore très mauvaise élève sur ce point. Ah, et on va aussi privilégier des régions pas trop touristiques, parce qu’il faut admettre que certains pays ont réellement besoin du tourisme pour se développer 😉 .

    1. oui je voulais d’ailleurs rajouter cet aspect dans mon paragraphe sur mes questionnements sociaux: dire qu’il ne faut pas oublier que certains pays ont un réel besoin du tourisme… du coup cela pose un nouveau cas de conscience en faisant le choix de plus les visiter…
      Bref je trouve que ce n’est pas simple.
      Je ne suis pas sure d’être capable de vivre en frustration permanente pour le bien de la planète, et en même temps est-ce que au bout d’un moment mes préoccupations écologiques ne vont pas tout simplement me gâcher le plaisir du voyage…

  13. Ton article fait vraiment écho en moi.
    Nous vivons à 10 000 km de la France, par choix. Alors prendre l’avion deux fois par an pour traverser la moitié du monde et permettre aux enfants de profiter de leur grands-parents est un minimum.
    Nous vivons en Chine. Alors le made in China, même s’il est local, est notre consommation quotidienne (mais le made in China a destination locale n’est pas forcément le même que celui à destination internationale)
    Pour couronner le tout, on aime voyager. Et cet expat en Chine est clairement pour nous l’occasion de découvrir des cultures et des gens qui nous étaient totalement inaccessibles dans un autre contexte.
    Alors on a beau faire des efforts au quotidien (on a moins de marge de manœuvre ici qu’en France il faut être réaliste) on ne compensera jamais nos voyages en avion.
    Mais j’ai décide que ce n’était pas la peine de culpabiliser. Nous menons notre famille sur le chemin d’une consommation raisonnée. Ce n’est pas tout, mais ça est déjà ça.
    Chaque petit pas compte… et quand je vois mon Ayi chinoise prendre certain de nos réflexes, je me dis que tout n’est pas perdu et que nous avons aussi notre rôle à jouer 😁 🙏🏻

  14. Très interessante réflexion.
    Qu’entends-tu pas mettre ta maison à « l’arrêt », tu veux dire disjoncter l’électricité ? Je pense que si tu n’es pas là, que tu as vidé et débranché ton frigo la consommation est très faible non ?
    Bon ici on essaye de partir pas trop loin et nous avons la chance d’avoir le Ferry pas très loin qui nous permet des escapades sur les côtes britanniques très facilement. Mais je n’ai jamais regardé le bilan écologique du ferry.
    Le choix de l’échange de maison me semble une bonne alternative coté consommation car il permet de ne pas construire spécialement des bâtiments/des quartiers / voire des villes à usage touristique. Il permet aussi de réduire le nombre de résidences secondaires qui sont fermées 10 voire 11 mois sur 12. Je le vis dans ma région très touristique c’est vraiment très triste – les restaurants fermés d’octobre à avril c’est déprimant. Quelqu’un dans les commentaires disait de taxer fortement les avions et croisières, je rajouterai : et les résidences secondaires !
    Concrètement, ici on essaye aussi de limiter les destinations à ce qui nous est accessibles en auto, même si on n’est que deux (c’est parfois très dur de renoncer mais on se dit qu’on fera un vraiment grand et long voyage notamment sur le continent américain quand on pourra se dégager au moins 2 mois – quitte à rentabiliser le voyage comme dit Daphné). Alors oui «l’auto c’est mal et le diesel ça pollue» – on essaye d’avoir une voiture la plus petite et la moins consommatrice possible.
    J’ai la chance de devoir voyager parfois pour mon travail donc j’essaye toujours d’organiser mes déplacements de loisir avec un déplacement pro. J’ai été en Europe centrale cette année et pu ainsi passer quelques jours de visite en plus. En moyenne je fais un déplacement pro+loisir en avion dans l’année, ce qui me semble raisonnable.
    J’espère que cette politique du low-cost ne durera pas car c’est un modèle basé sur la sur-consommation qui ne semble pas viable sur le long terme. Ni dans le voyage, ni dans d’autres domaines cela-dit.
    Merci pour tes réflexions… et je vais de ce pas lire ton article sur Fuerteventura : comme ça, sans billet d’avion je vais découvrir cette île – avec un bilan carbone presque nul – ben oui y’a mon ordi et l’électricité quand même ! Donc tu vois tu as bien fais de prendre l’avion !

    1. Oui les résidences secondaires sont un véritables problème selon moi, je te rejoints totalement sur ce point.
      Quand nous partons nous coupons l’électricité sauf le fusible de la cuisine si le frigo n’est pas vide.

  15. Merci pour ce post il est super, j’ai les mêmes questionnements (c’est moi qui aie commenté l’autre jour que je faisais les petits gestes mais c' »était surtout d’arrêter les voyages le plus dur). Au moins grace à l’article dans ton lien je vois que je pourrais reprendre un long courrier tous les cinq ans 😉
    Plus sérieusement; depuis qu’on s’est « interdit » ce genre de voyage, on découvre des supers endroits la porte à côté, en fait pour nous finalement certaines régions sont aussi exotiques que certains pays d’Europe finalement. et pour les enfants, pareil. on les emmènera surement à un grand voyage, mais un seul quand ils seront plus grands et qu’ils s’en rappelleront.
    Mais comme le disait un commentaire plus haut, achter des trucs en vrac et prnedre l’avion c’est trop incohérent pour moi, ça ne passe plus (pourtant il y a dix ans je prenais plusieurs longs courriers par an…). de toutes façons le pétrole va manquer, flamber, les avions ne seront plus accessibles. Autant faire le libre choix de s’en passer avant et préserver un peu la planète que de subir l’effondrement de nos modes de vie dans quelques années. Je ne sais pas si je suis claire, le petit est malade, j’ai pas dormi 😀

    1. J’ai tout à fait compris ta pensée! Je comprends tout à fait ce sentiment d’incohérence. Je chemine doucement, pour l’instant le plaisir du voyage occupe beaucoup de place dans le sens même que je donne à mon existence. Il faut donc opérer un changement plus profond

  16. Merci pour cet article qui fait echo à la culpabilité que je ressens vis à vis de mon mode de vie et de son impact sur l’environnement. Je réagis à un commentaire disant que la personne avait beaucoup voyagé loin avant et pris conscience de l’impact que cela avait et avait finalement renoncé au voyage. J’arrive à la même conclusion mais en étant honnête avec moi-même je peux me permettre cela car un/j’y suis maintenant contrainte financièrement (et cela aide à se deculpabiliser: quand on n’a plus les moyens de se payer un voyage et bien on s’interroge moins sur son impact écologique).Et deux, j’ai eu la chance de pouvoir beaucoup voyager avant.Il m’est donc plus facile de dire aujourd’hui que cela n’a pas de sens d’aller passer une semaine à NYC alors même que je l’ai déjà fait et que donc je ne renonce à rien finalement… Un peu comme quand les nations occidentales qui prennent conscience des dangers liés au dérèglement climatique dus par exemple au mode de production ernergivores et polluants disent aux pays en développement que ce serait bien de respecter les critères de developpement écologique quand elles mêmes s’en sont exonérées au moment de leur développement. Voyager est source de découverte et effectivement le voyage est au bout de sa rue si l’on y prête attention (encore une fois facile à dire pour quelqu’un qui est allé un peu plus loin),mais on peut donner du sens à son voyage: partir dans des logements typiques mais vraiment typiques (chez l’habitant,vivre à la locale, ne pas oublier ses bonnes habitudes même en voyage,voyager léger)…Et je ne parle même pas des chantiers solidaires ou autres.
    Enfin,je reviens sur quelque chose qui m’interroge encore davantage que l’impact des voyages notamment en avion,c’est l’impact caché de nos vies virtuelles…Le poids des téléphones (de leur fabrication jusqu’à leur mort) dans notre empreinte ecologique, des réseaux,blogs,recherches internet,boites mail etc… J’ai vu sur instagram grâce à un compte que je suis l’une des pages du livre Notre empreinte ecologique cachée qui classe loin devant tout le reste l’impact énergétique et environnemental d’un smartphone… Et là on touche à mon avis une autre question culpabilisatrice: a t on besoin de tout ça?Comment s’en passer ou réduire? En redigeant ce commentaire qui va être stocké je ne sais où et « coûter » je ne sais combien je ne solutionne rien mais je m’interroge.Sauf à avoir le courage de se deconnecter vraiment je ne vois pas… Et pour le coup,on aura beau faire tous les efforts à côté en mode ZD,recup,economie d’energie etc tout est annulé non pas par un voyage en avion (qui se voit,on le fait ou pas) mais par les heures qu’on passe sur les réseaux…A faire quoi au fond? Est-ce vraiment du partage?de la connaissance? De l’échange dont on ne peut se passer et qui enrichit nos vies réelles ? Je ne sais pas.

    1. Ah oui ton commentaire me parle beaucoup. J’utilise majoritairement les réseaux dans ma vie personnelle pour m’inspirer de personnes qui sont ZD; autonomes etc, pour apprendre à cultiver mon potager etc, du coup je me demande tout le temps si ces usages compensent réellement l’impact des réseaux ? C’est sans fin et trop compliqué !!

    2. Le sujet du bilan carbone des smartphones et réseaux m’intéresse beaucoup.
      As tu des articles ou livres à me conseiller sur ce sujet?

  17. Je comprends tes questions, que je me pose aussi parfois. Certes, nous faisons attention à beaucoup de choses, pour limiter notre impact sur la planète (compost de tous les déchets de cuisine depuis plusieurs années, produits locaux autant que possible, peu de viande, etc), mais quid des voyages ? Comme toi, j’aime trop voyager pour m’en passer ! Et comme tu le dis, dans certains pays, le tourisme est un contributeur fort de l’économie… alors faut-il arrêter de voyager ?
    De mon côté, je voyage aussi beaucoup pour mon travail (4 A/R outre Atlantique sur les 12 derniers mois), alors je n’ose même pas imaginer la compensation qu’il faudrait si j’ajoute les voyages persos !
    Je pense que se poser la question c’est déjà très positif, cela veut dire que tu es consciente de ton impact, et cherche à le réduire. Certains en sont très loin. Donc bravo de te poser ces questions… et bravo pour ce que tu fais d’autre, car au global je trouve que vous faites beaucoup pour l’environnement.
    Merci aussi pour les 2 articles partagés, très intéressants (je découvre les sites de compensation CO2)

  18. Merci pour ce article intéressant. Aimant voyager et ayant une conscience écologique, je me posais la même question. Je pensais d’ailleurs écrire un article illustré à ce sujet. Je pense beaucoup de bien du voyage (au sens large du terme) mais j’avoue que j’ai du mal avec le fait de s’enfiler des destinations comme des perles (pour reprendre les termes de « Greenwatching » plus haut) avec la seule satisfaction d’avoir coché « fait » pour un maximum de lieux. J’ai essayé de trouver un compromis : je voyage surtout en train ou en covoiturage, je voyage peu uniquement pour le tourisme mais dans un but particulier : voir un proche, faire du volontariat, pour le travail… Et j’évite la consommation à tout va, j’achète des produits artisanaux du coin.

  19. bonjour,

    tout d’abord, je découvre ton blog aujourd’hui et j’aime beaucoup!
    concernant les voyages, avec mon mari nous avons fait le choix radical de ne plus prendre l’avion (depuis 2012). on ne le prenait pas tant que ça avant (moins d’1 fois / an), mais pour nous c’est devenu évident par rapport à notre engagement écologique.
    je pense sincèrement que si on veut essayer de limiter la catastrophe à venir, il va falloir changer radicalement nos modes de vie, et inévitablement perdre en confort. Changer nos façons de voyager (et d’une manière générale nos loisirs) est donc pour moi inévitable, même si c’est frustrant effectivement….
    Du coup on découvre la france, il y a tellement de beaux endroits à voir, et on peut faire de belles rencontres, etre dépaysés, meme de cette maniere 🙂 ça ne nous manque pas du tout pour le moment, on a juste du décliner l’invitation au mariage de mon cousin qui se mariait en pologne à une periode où mon mari ne pouvait pas prendre de congés (sinon on serait partis en voiture sur 2-3 semaines pour visiter le pays en même temps…).

    pour le train, il y a la carte enfant + qui est pas mal et peut etre assez vite rentabilisée, elle permet d’avoir – 50 % pour 4 accompagnants si je me souviens bien. ici avec mon abonnement travail j’ai -25 % en semaine sur mes autres trajets et -50 % le WE pour moi + 4 personnes dans toute la région.

    pour ce qui est de l’article sur la compensation carbone, j’avoue que j’ai l’impression que c’est quand meme surtout du greenwashing…

    Après, loin de moi l’idée de te culpabiliser, je pense qu’on avance à notre rythme et qu’on fait ce qu’on peut, on a tous des domaines où on y arrive moins voire pas du tout (habitant en montagne ici on utilise beaucoup trop la voiture à mon gout…), mais la prise de conscience est une 1ere étape, sans arrêter l’avion d’un coup rien ne t’empêche de réfléchir à des alternatives pour les prochains voyages : soit un autre moyen de transport (par ex j’ai découvert qu’il y a une ligne de train lyon/barcelone depuis l’an dernier, à un tarif plus que raisonnable), soit une autre destination?
    Comme je lisais sur un blog écolo: à bas le perfectionnisme!

  20. Merci pour ce que tu fais. Ton post date d’il y a 5 ans donc j’arrive avec un fameux temps de retard. Nous avons des grands enfants adolescents et une jeune adulte, tou.te.s curieux.se de découvrir le monde. Notre grande chance est d’habiter en Belgique, ce qui fait qu’on peut facilement visiter des villes très proches donc par le train. On a Lille, Paris, Amsterdam, l’Allemagne, etc. On a décidé de résolument créer un engouement pour notre pays pourtant par super glamour, je l’accorde! On a aussi décidé de se forcer à trouver de l’intérêt dans les pays limitrophes comme les Pays-Bas, le GD de Luxembourg et l’Allemande, tous accessibles en mobilité douce ou transports en commun. Ca a été un moment un gros effort de notre part car vivant dans un mini pays et pluvieux, on a été élevés à le fuir pour les vacances dès qu’on a un niveau de revenu suffisant. (Du moins, c’est comme ça que je le perçois…) Mais en fait, on est au final super heureux de notre choix car on découvre des régions proches qui sont en réalité extrêmement belles et dépaysantes. Nos enfants ont appris à s’émerveiller de la diversité de notre patrimoine national et des beautés variées de nos régions. Mais clairement, ça a été un effort de notre part de susciter en nous et en eux l’intérêt. On y est arrivés!

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