Est-on certain de vouloir soutenir Instagram?

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Oh non.. Pas encore une blogueuse, qui vient se plaindre d’Instagram? Ben si, désolé (ou pas)… Mais je vous propose pour aujourd’hui de réfléchir à la question un peu différemment. Vous êtes prêts, ça risque d’être long?

Instagram je t’aime, moi non plus.

Des critiques sur Instagram ce n’est pas vraiment nouveau… c’est même un fait entendu que l’utilisation de cette plateforme est discutable. Il y a ceux qui affirment que c’était mieux avant, ceux qui se plaignent de n’avoir pas assez de visibilité, ceux qui trouve que ce n’est plus naturel ni spontané, ceux qui ne voit que les placements de produits, ceux qui sont contre toute forme de réseau social, ceux qui trouve que c’est du voyeurisme, que c’est l’exhibitionnisme du pire de notre société de consommation, et ceux qui dénonce l’algorithme.

Et si vous avez évidemment le droit de penser et ressentir ce que vous voulez de Instagram…. Moi même j’en ai déjà parlé ici. Mais je constate, que ce que l’on remet en question, dans une grande majorité des cas, c’est le comportement des utilisateurs et non de l’appli en elle-même. C’est un peu comme quand on se plaint de son voisin qui jettent des quantités pharaoniques de déchets alors que c’est exactement ce que lui dicte de faire, la publicité, les médias et même le gouvernement, le tout dans un monde où il a été conditionné dès le plus jeune âge à suivre un mouvement global sans trop s’interroger…

Se critiquer entre êtes humains, c’est un truc que l’on maîtrise généralement bien… et c’est tant mieux car ça détourne le regard des critiques des systèmes qui sont à l’origine des comportements individuels, c’est assez pratique pour les dits systèmes. C’est vrai, pour à peu près tout dans nos sociétés de consommation et aujourd’hui j’ai envie de pointer du doigt spécialement Instagram. Pourquoi? Parce que bizarrement cette plateforme est très rarement contestée en son fond.

J’ai commencé cette analyse sur Instagram, et comme j’avais beaucoup de difficulté à illustrer mon ressenti j’ai eu envie de transposer Instagram au monde du réel. J’ai eu énormément de retours et vous m’avez conseillé d’en faire un article de blog. Je vous re propose donc cette analogie ici.

Instagram dans la vraie vie

Je me suis demandée à quoi pourrait ressembler ce réseau dans la vraie vie. J’ai imaginé que ce pourrait ressembler à un grand forum des rencontres. On y accéderait de façon gratuite, ce qui est plutôt bien. On pourrait déambulé dans les allés entre les grands stands des marques et des célébrités, qui paieraient pour avoir plus de visibilité. Mais nous aurions aussi le choix de n’aller voir que les petites associations les mouvements féministes, anti racistes. On pourrait aller voir des créatifs, des photographes qui exposeraient leurs travail de façon totalement bénévole.

En le voyant comme ça, je me suis rendue compte à quel point, c’était logique que j’aimais cette plateforme et que j’avais envie d’en faire partie. J’aime les échanges, les rencontres, j’aime aussi la créativité, l’esthétisme, l’art… J’y toute ma place c’est évident. Et d’ailleurs c’est exactement cette facette que j’aime. J’ai fait des rencontres extraordinaires, que je n’aurais pu faire sans, je chemine quotidiennement dans mes idées au côtés de comptes très inspirants (dans le bon sens du terme).

Pour ma part j’ai un statut un peu particulier dans ce grand forum, je ne suis ni simple spectatrice, ni marque qui souhaitent vivre de ce forum. Par contre je consacre du temps et de l’énergie à la mise en place de mon petit espace, j’y propose des petites discussions, des petites expositions photos. Je le fais consciemment de façon bénévole, mais transposé dans la vraie vie, on se rend mieux compte de l’investissement que cela représente.

Mais alors ce serait quel genre d’entreprise qui organiserait cette grande rencontre? C’est là que notre affaire va un peu se corser. Ce ne serait ni une association, ni une entreprise sociale qui placerait le lien au centre de l’événement. Ce serait une immense multinationale capitaliste qui générait un bilan carbone catastrophique sans aucune compensation ni engagements. Ce serait une entreprise non démocratique, puisque elle ne consulte absolument jamais les membres qui font vivre l’événement. Ce ne serait pas non plus un espace de liberté d’expression car il y a énormément de censure et de privation de visibilité. En réalité ce serait un lieu assez obscure, avec des règles floues et peu compréhensibles du grand public.
De plus il y aurait une menace de cacher, voire d’exclure les stands qui ne respectent pas ces règles difficiles… ce qui provoquerait inévitablement de l’auto censure, et une uniformité des contenus.

Certes l’entrée serait gratuite mais en échange on devrait offrir toutes nos données personnelles et confidentielles. Les allées seraient organisées comme un labyrinthe, une fois entré, impossible de ressortir… L’entreprise dégagerait de ce grand forum des revenus astronomiques.. qui sont en réalité, le résultat de l’exploitation de tous les talents (quel-qu’ils soient) qui exposent volontairement leurs contenus et offrent une raison d’être au système…. sans aucune redistribution des richesses. De plus, même les simples spectateurs participeraient à cet enrichissement puisque leurs données personnelles seraient revendues à prix d’or.

Je ne noircis pas le tableau dans cette analogie, ce n’est pas caricatural, c’est même plutôt encore naïf de ma part car je suis très loin de connaitre tous les rouages de la machine. Dans la vraie vie, croyez vous, qu’en sachant tout cela, nous aurions encore envie de faire vivre ce grand forum des rencontres? Je crois plutôt qu’il serait l’objet de nombreux boycott.

L’addiction à Instragram

Je parle de cette plateforme en particulier mais c’est le cas de tous les réseaux sociaux. Ils sont conçus pour que nous passions le plus de temps en ligne? Pourquoi? Pour collecter nos données tout simplement, qui sont ensuite revendues. Je vous conseille de regarder cette série appelée Dopamine de Arte. Je vous mets ici celle qui traite particulièrement de Instagram. C’est très rapide ça ne dure que 6 minutes mais c’est très instructif.

Cela permet aussi de porter un autre regard sur toutes ces personnes que l’on critique d’être addict, de courir après les likes et les abonnements… Ce sont en réalité les victimes du système (un peu comme notre voisin avec ses déchets). C’est tout à fait volontaire de la part de l’appli de rendre ses utilisateurs accro, ce n’est pas un heureux (ou malheureux) hasard de la part des développeurs. Il y a toute une logique capitaliste et sans scrupules qui se cachent derrière un élan proprement humain qui n’est pas à critiqué lui, celui du lien social.

Au même titre qu’il n’est pas nécessaire de stigmatiser et culpabiliser les ‘jeunes’ qui ne savent plus faire lien dans le réel, car ce n’est la faute à une génération mais bien une volonté délibérée de giga systèmes intrusifs que sont les réseaux sociaux.

Prendre de la hauteur pour l’observation d’Instagram permet quasiment immédiatement de cesser les critiques d’utilisation… Et donc de sortir de notre si familière division entre être humains pour entrevoir ce qui nous oppresse tous.

La Question du temps passé sur Instagram

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Comme nous l’avons déjà dit, plus nous passons du temps sur Instagram plus la plateforme s’enrichie. Elle a donc développé un fonctionnement addictif… Mais cette question du temps se pose également du côté du créateur de contenu (influencer ou non). Nous l’avons entrevu avec plus de facilité lorsque nous imaginions Instagram dans le monde du réel. Préparer un texte, faire une image, la retoucher, puis ensuite après répondre aux commentaires, tout ça prend du temps… Que l’on ampute nécessairement à autre chose. Ce n’est pas un jugement, cela peut être un choix éclairé après tout: Préférer discuter d’un sujet qui nous passionne plutôt que de faire du repassage, c’est largement entablement. Ce n’est donc pas vraiment critiquable en tant que tel que de passer du temps sur Instagram.

Ce qui est plus litigieux c’est quand on prend conscience que ce temps, on l’offre certes à ses abonnés… mais avant tout à la multinationale! Je vous laisse regarder cet autre reportage plus long qui ne parle pas uniquement de notre sujet , mais de comment notre temps est vendu au profit du capitalisme à notre insu (les premières minutes du reportages sont assez parlantes si vous n’avez pas le temps de tout regarder, le lien avec les réseaux sociaux est à retrouver vers 54 minutes mais je vous conseille le reportage en entier qui est très intéressant)… Je trouve ça extrêmement parlant pour Instagram car si on y réfléchi on est tous leur manœuvre bénévole… mais aussi volontaire, motivée et créative! Et d’ailleurs ce reportage je l’ai découvert dans un article traitant d’Instagram (de Camille Sfez) , grâce à une lectrice d’Instragram… ainsi la boucle est bouclée.

Quelle alternatives pour nous?

C’est bien là que le bas blesse… Instagram est devenu un énorme incubateur de talent et un fantastique catalogue de ce qui fut autrefois les blogs, les magasines, les journaux d’information, et bien que ces autres supports ne soient pas officiellement disparus, ils sont bel et bien délaissés du lectorat.

Je ne peux pas enlever ça à Instagram, c’est une merveilleuse idée que de rassembler au même endroit tout ce qui est successible de nous intéresser. De pouvoir voir en un clin d’œil toutes les blogueuses que nous suivions autrefois… Vous vous souvenez il fallait cherche chaque nom de blog dans sa barre de recherche pour vois s’il y avait une nouvelle publication? Il y avait aussi le Hellocoton disparu qui avait eu cette idée d’annuaire, mais qui n’a pas non plus survécu au bulldozer Instagram.

Et puis, vous avez remarqué la difficulté à faire le lien jusqu’au blog originel depuis le réseau social? Il faut atteindre les 10 000 abonnés…. comme un taux de légitimité suffisant pour avoir le sacro saint « swipe up » qui permet de mettre un lien… Mais encore ce n’est vrai uniquement en story, jamais dans les publications fixes. Ce n’est pas anodin il me semble, c’est même un peu tyranique, d’interdire de sortir de son fil de publication… d’interdire de sortir du labyrinthe.

Très clairement, bien que ma posture théorique soit évidemment de me battre pour les blogs, je ne suis pas convaincue qu’ils pourront faire un réel retour chez les lecteurs. Bien sur, les blogs sont soumis également à des paramètres de popularité et de visibilité qui nous échappent (par exemple à cause du référencement google qui est une véritable science), mais ils ont le mérite d’être plus indépendants, d’offrir une plus grande liberté d’expression, d’offrir plus de caractères, plus de diversité.

Pourquoi est il difficile de revenir aux blogs?

Car Internet, de façon général, nous incite à être spectateurs plutôt que acteurs, à consommer plutôt que de participer, à zapper plutôt que s’attarder. Notre utilisation, bien que chronophage des réseaux sociaux répond à une logique de rentabilisation. C’est à dire que l’on préfère aujourd’hui passer beaucoup plus de temps à scroller que moins de temps à lire un long article et à le commenter, car cela nous donne l’illusion d’en voir plus, et donc de moins perdre son temps… même si objectivement c’est un leurre évidemment.

Les lecteurs, de façon général trouvent trop long de cliquer sur le lien en bio d’Instagram, puis de lire l’article, quant à le commenter c’est encore plus difficile, imaginez il faut même rentrer son nom et son adresse mail!

D’autre part, sans intellectualiser le problème à outrance, je crois qu’il convient d’admettre que aujourd’hui Instagram prend juste tout l’espace. C’est comme un immense centre commercial qui dévore un centre ville de commerces indépendants, c’est comme Amazon et les petites librairies. De la même façon continuer à écrire ou consulter un blog c’est quasiment devenu un acte militant.

En gros, si je résume il n’y a pas vraiment d’alternative. C’est soit on aime partager, échanger, nourrir sa créativité et on se plie aux règles aliénantes d’Instagram, soit on abandonne une partie de nous même. Plier ou renoncer en somme, ou la définition d’une dictature.

Conclusion

Malgré toute cette analyse, qui a mis plusieurs jours a mûrir en moi, aussi grâce à vous qui aviez réagi à mes stories la semaine prochaine…. Je ne suis toujours pas tranchée face à mon utilisation d’Instagram.

Finalement si je mets tout la balance, la seule chose qui me donne envie de rester c’est déjà ce qui m’a motivé à l’ouverture du blog. C’est ce besoin d’avoir un espace d’expression, aussi bien pour des écrits que des images. Mais c’est également une vraie envie d’échanger, de rencontrer des personnes d’horizons divers et variés, de réfléchir autrement, plus profondément, car c’est dans la rencontre que l’on s’enrichit.

Pour cette raison, que je ne pense pas complètement abandonner Instagram… du moins pas avant d’un homologue démocratique et collaboratif voit le jour. Par contre j »ai réellement envie de revoir mon utilisation, en étant plus consciente des enjeux, mois spectatrice… tout cela en restant spontanée et naturelle… Tout un programme quoi!

Pour creuser encore un peu plus le sujet je vous conseille le documentaire Derrière nos écrans de fumée de Netflix

En tout cas j’aimerais être moins victime du système et cela, a va être à moi de l’inventer, à nous peut être si vous voulez vous joindre à moi.

Et du coup, avez vous envie de continuer à soutenir Instagram?

42 réflexions au sujet de « Est-on certain de vouloir soutenir Instagram? »

  1. Source de revenus (sans compensation financière, les comptes les plus suivis n’existeraient plus), d’inspiration, de frustration subie de plein gré, de pollution (pour le coup, les datas center …).
    Je préfère les blogs et bloglovin (bien plus riche que feu-Hellocoton).

  2. Ton article est très bien écrit et fait beaucoup réfléchir. J’essaie de prendre mes distances avec IG mais je suis également attirée par lui pour les mêmes raisons que toi. Je pense qu’il faut avoir conscience du coté obscur pour ne pas l’entretenir. (difficile peut être). Par contre j’ai déserté mon blog, j’ai l’impression que moins de personnes passaient par là!

  3. Merci Déborah pour cet article. Il fait réfléchir, il pose question.
    Je ne quitterai pas instagram, car j’y trouve plaisir et échange, de jolies découvertes et rencontres, mais j’y ai réduit mon temps passé dessus et ma façon de consommer ce réseau social.
    J’ai mes blogs chouchous que je continue à lire même si je commente moins. Si je suis venue sur instagram c’est grâce aux blogs, et si je suis venue à lire certains blogs c’est aussi grâce à instagram.
    Les deux sont différents.

  4. Trop compliqué à comprendre pour moi ! Je viens régulièrement visiter qq blogs un peu comme si j’allais prendre des nouvelles d’amis. Je m’aperçois que le fossé se creuse de plus en plus entre ma génération et celle de mes enfants, c’est triste dans l’aire du vite plus vite de ne plus vivre la vrai vie. Donc moi je vous lis depuis très longtemps et je vais continuer simplement. Restez vous même. Au plaisir d’un prochain billet.
    PS il y a qq années j’avais ouvert un petit blog pour montrer mes créations mais c’est trop compliqué, je laisse.

  5. Je suis heureuse de lire cet article, j’ai le sentiment qu’on est assez nombreuses à nous questionner sur l’utilisation de ce réseau.
    Au-delà de la question même de l’uniformisation de nos goûts, de nos lectures, des sujets qu’on aborde, je ressens une peur profonde face à dépendance qu’on a tous plus ou moins face à ces technologies envahissantes. Je suis chagrinée (pour ne pas tire tétanisée) par tout ce qu’on donne à voir de nos vies, de notre intimité, de nos goûts, de nos habitudes, sans même en avoir conscience. On donne au réseau en question les moyens de nous emprisonner encore plus, puisque derrière, on nous repropose du contenu lié à notre comportement.
    Clairement, si j’ai pris la décision dernièrement de prendre beaucoup de distance vis à vis de ce réseau, c’est parce que j’avais le sentiment d’être un peu lobotomisée et de rentrer dans une logique consumériste absurde là où je n’avais pour ambition au départ que de nourrir échanges et créativité.
    Instagram use de notre peur du néant, notre peur de n’être personne (bref, notre peur de mourir et d’être oublié de tous, si on se questionne un peu).
    Et à tous ceux qui disent « Oui mais c’est super, ça crée du lien, on peut ne retenir que ça, il y a des échanges authentiques », j’ai envie de répondre en poussant le raisonnement à l’extrême : si des gens ont fait des belles rencontres en prison, du coup, ça cautionne le fait de commettre des actes répréhensibles pour aller en prison ?
    Comme s’il n’y avait pas d’autres moyens de créer du lien de qualité !
    Des idées pour créer du lien, j’en ai plein :
    Sortez, parlez à vos voisins, allez dans des vrais salons créatifs, investissez vous dans des associations, vous rencontrerez des vrais gens, des gens authentiques, pas seulement les vitrines format 1×1 sans rien qui dépasse, ahah !
    Bref, je m’égare un peu, mais merci pour ce post et cette transposition dans la « vraie vie » qui pointe des éléments très flippants.

  6. Merci Deborah pour cet article, qui enrichit la réflexion dans ce lien qu’on a en effet à Instagram. En espérant qu’on puisse créer un jour un « forum » aussi riche qui appartienne à tous ceux qui y ont leur petit stand! Pour ma part, je ne fais que m’y balader, mais j’essaie de sortir le plus souvent du labyrinthe

  7. Ton article est passionnant… et tellement vrai, je fais partie de ceux qui ont poussé un coup de gueule post confinement rapport au fait qu’IG était devenu une énorme plateforme de business mais j’y reste accro ! Sans course aux likes, juste pour le partage ! Quand au blog, j’y passe beaucoup de temps, sans rien attendre en retour et ça me libère d’un énorme poids, c’est mon mode de « slow com » !!!

  8. Merci ma Deb pour cette réflexion intense, riche et passionnante. Je constate pour ma part que je suis beaucoup moins sur Instagram ces derniers temps, je trouve que mon temps est mieux investit ailleurs pour le moment. Ça ne m’empêche pas d’y faire un tour rapide régulièrement. Visiblement j’y passe quand même 23 minutes par jour ce qui me semble plutôt conséquent….
    Effectivement il serait très intéressant de voir apparaître une plateforme plus collaborative et consultative mais en attendant gardons notre esprit critique ! Les influenceurs sont la pour vendre, ce que nous voyons de leur vie n’est pas le reflet de la réalité de ce qu’ils vivent et ouvrons l’œil pour dénicher des pépites, des petits comptes, des artistes avec une vraie créativité, des gens engagés et libres.

  9. Merci pour cet article si éclairant et pour toutes tes réflexions…. J ai attendu longtemps avant d être sur Instagram, préfèrant rester et consulter mes blogs favoris car je savais qu une fois dessus, je m y perdrais…. Je le savais et pourtant je l ai fait…. Et je sais que j y passe trop de temps alors je dois me prendre en main et revoir mon temps passé dessus…. Merci pour tout ce que tout nous proposes, sur insta et sur ton blog… Bonne soiree

  10. Bel article et surtout belle réflexion! C’est difficile aussi de dissocier ses souhaits d’utilisateur, ce qu’on est capable de contrôler (se défaire de l’emprise des likes pour s’enrichir des discussions, etc) et le pion que l’on est dans une énorme machine capitaliste.

  11. Super intéressant cet article ! Cette analogie me glace le sang : dans la vraie vie, je n’y mettrais pas les pieds alors qu’est-ce que je fais 1h30 par jour sur IG ? J’en ai honte, mais il y a véritablement une forme d’addiction (alors que j’ai un tout petit compte de moins de 100 abonnés), et j’ai hâte qu’il existe un concurrent + loyal (mais est-ce seulement possible ? Je veux dire, un réseau social peut-il ne pas être un voleur de données ? Bref, merci pour toutes ces réflexions et ce débat !

  12. Belle réflexion sur Instagram et les réseaux. Comme tu le dis, nous sommes devenus consommateurs alors que nous devrions être acteurs. Nous donnons nos données personnelles sans trop nous Poser de questions hélas…les vidéos de dopamine sont extrêmement bien faites et parfait pour les adolescents . Une vidéo aussi sur France info sur l’inventeur du « infinate scrolling » qui cherche à défaire ce qu’il a créé et qui a calculé le temps perdu par l’humanité à cause de son invention 😱
    Les réseaux, il faut apprendre à les utiliser et comprendre leur fonctionnement est essentiel. L’éducation aux médias devrait avoir plus de place dans les programmes scolaires pour que les enfants soient conscients des enjeux qui se cachent derrière leurs écrans.

  13. Ton article est passionnant et soulève de vraies questions. Effectivement, avec notre contenu nous nourrissons une entreprise avec laquelle nous ne partageons pas de valeurs communes. Mais ce qui m’inquiète le plus, c’est la manière dont Facebook s’appuie sur les failles de notre cerveau pour nous rendre accro. Aux petits cœurs, au nombre d’abonnés, réclamant toujours plus d’attention en nous retenant captifs sur ce réseau.

    J’espère que les utilisateurs se poseront les bonnes questions à ce sujet, et qu’on réalisera que le prix à payer pour du contenu « gratuit » et « likable » est probablement trop élevé.

    En attendant, je chéris mon blog, et j’ai choisi la voie ardue et ingrate du SEO pour le développer. C’est complexe, contraignant au possible et pénible mais je me dis que c’est la bonne manière de valoriser le temps que je consacre à créer mon contenu et le faire durer dans le temps. Google est aussi très opaque sur son mode de fonctionnement mais le contenu que je crée sur mon blog m’appartient, ne peut être censuré ni disparaitre et il est mis en avant par les moteurs de recherche en fonction de la qualité du travail fourni – pas du nombre d’abonnés ni du prix que je suis prête à payer pour le mettre en avant.

    Proposer du petit contenu quotidien pas long à produire sur instagram et des gros dossiers bien conçus sur mon blog me semble être le juste équilibre pour moi. Par contre, par principe, j’ai complètement lâché facebook – peut-être instagram finira-t-il par passer de mode aussi ?

    1. Oui j’admire ton équilibre, il est très clair et fluide je trouve pour tes abonnés, dont je fais partie.
      Mais c’est trop difficile à mettre en place pour moi, je suis trop spontanée, trop rebelle pour être si bien organisée

  14. Merci ! Cet article arrive à point nommé pour moi qui suis depuis quelques semaines en retrait des RS. La course folle IG me fait perdre beaucoup trop de temps, j ai donc décidé de faire une pause. Ton article décrit parfaitement la complexité du mécanisme d IG… bilan tu vois, je fais cette fois ci un commentaire pour te dire que ton blog est super 😉

  15. Merci pour cet article très intéressant Deborah. Il tombe à pic, car je vient de voir un documentaire assez éloquent sur le sujet via Netflix, « Dernière nos écrans de fumée ». Ça donne en effet envie de revoir nos utilisations de ces plates-formes, en ayant conscience des enjeux.

  16. Les reportages sont édifiants et ta reflexion passionnante. Je ne suis pas abonnée mais suis quelques comptes en dilettante. Et pourtant je constate déjà à mon petit niveau les effets prescripteurs inconscients. Réserver tel voyage, acheter telle marque ou cuisiner tel plat…
    Mon homme m’a dit l’autre jour qu’il fallait que cela reste inspirant . Pas simple ! J’ai eu l’occasion d’aller au lac d’aiguebelette cet été parce que tu en parles souvent. C’était un très chouette moment mais clairement tes photos m’ont influencé à y aller.
    Je ne voudrai garder d’instagram que l’inspiration mais bien souvent je tombe dans la comparaison.
    Je rêve d’un insta plus « real life » finalement.

    1. C’est totalement humain c’est sorte de rivalité, jalousie. Avoir conscience que l’appli est faite pour ça aide à prendre de la distance je trouve

  17. Merci pour cet article très enrichissant.
    Pour ma part, je ne vais presque jamais sur Instagram ou autres.. et j’aime bcp suivre ton blog.
    Le commerce est une machine qui n’a pas de limite, gardons un œil ouvert sur les dessous de cette machine et surtout Protégeons nos enfants, ados qui voient cela comme indispensable dans leur vie.
    Un vrai bonheur tes articles

  18. Excellent article et merci pour les liens.

    Toutefois je trouve que c’est un raccourci facile de rejeter la faute sur Facebook (je n’aime pas Facebook et je n’aime plus Instagram depuis qu’il a été racheté). Je m’explique, pour moi dire que Facebook est le grand méchant loup qui collecte nos données pour les exploiter c’est un peu comme attaquer en justice les fabricants de tabac en disant que « ben j’ai un cancer des poumons parce que ds les cigarettes il y a des substances addictives etc ».
    Alors qu’en 2020 nous sommes tout autant informé des méfaits du tabac que des façons de travailler des Facebook et autres.
    Je pense qu’il faut quand même à un moment donner s’interroger sur la responsabilité propre à chacun.
    Je me fais flasher à 180 sur l’autoroute, je ne vais pas attaquer(ou me plaindre du) le fabricant pour motif qu’il m’a livré une voiture qui dépasse les 130.
    Nous savons que le moindre de nos clics sont enregistrés donc soit on reste loin de tout clic si je peux dire et aujourd’hui c’est pas franchement facile soit on accepte les règles du jeu (partage de nos données, se faire inonder son insta de posts dont on se moque parce que l’on a eu le malheur de cliquer sur le post du type qui montre comment vider un calamar et que depuis on se tape les différentes manières de vider un poisson en boucle).
    Il ne faut pas se leurrer, nous ne changerons pas les règles du jeu et on ne peut pas lutter contre donc le choix est assez restreint au final et nous sommes responsables de nos propres turpitudes.
    Et oui ça fait peur mais ce n’est pas la faute de IG puisque le débat était IG, il y avait un marché, des brèches et ils s’y sont engouffrés et nous avons été trop heureux de consommer et maintenant alors qu’il est trop tard on se pose des questions…
    Et pourtant c’était une belle idée au départ, j’ai adoré ce coté convivial d’insta, le fait de partager des moments de sa vie, de garder le contact avec famille et amis quand on vit à 10000 kms mais aujourd’hui si je veux repêcher un post de ma copine au Canada il faut que je scrolle 20 posts avant qui ne m’intéressent pas et qui me sont imposés alors c’est sans moi.
    Après je n’ai pas besoin d’une vitrine, ma vie pro est aux antipodes de ce que l’on trouve sur IG donc ma « vie » n’en dépend pas, c’est sans doute différent pour ceux ou celles qui s’en servent à des fins pro ou semi-pro.

    1. Je trouve pas que le fonctionnement de Facebook soit si transparent. De nombreuses personnes utilisent ces plateformes de façon naïve (et ce n’est pas une critique pour ces personnes). Je pense que si on veut responsabiliser tout en chacun il est nécessaire de faire de la pédagogie, de l’information. Les enjeux qui se cachent derrière les réseaux sociaux sont colossaux, nous dépassent et nous manipulent.

  19. Je reste dessus mais je poste beaucoup, beaucoup, beaucoup moins… J’ai limité le temps d’écran à Instagram et Facebook à 30 minutes pas jour, et je les bloque le soir de 17h à 20h pour profiter pleinement des petits. Mais les articles sur les blogs me manquent pas mal quand même !

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