L’éco-anxiété est un sentiment de profonde tristesse, de désespoir lié à la prise de conscience des bouleversements naturels induits par l’humain. Attention, ce n’est pas une peur, ni une crainte, c’est une réelle forme de stress qui peut aboutir à la dépression.
Ce n’est pas une maladie imaginaire, et si de plus en plus de personnes en sont victimes ce n’est pas parce que c’est la mode, mais plutôt car les prise de conscience augmentent alors même que la situation environnementale se détériore.
Si je vous en parle, c’est parce que comme de nombreuses personnes sensibles à l’écologie, il m’arrive de façon cyclique d’être en proie à l’éco-anxiété. Cela n’est pas moteur et constructif, ce n’est pas un sentiment qui me pousse à faire mieux, c’est tout l’inverse. C’est un état d’esprit qui ne me permet d’entrevoir que le négatif, qui me donne l’impression d’être victime, impuissante et incomprise. C’est très intense du fait qu’il n’y ait pas d’alternative, d’échappatoire, il n’y a pas de solution de repli… Il n’y a pas de planète B. Or, dans ces moments de forte baisse de moral c’est exactement cela que notre cerveau recherche: une solution simple et rapide pour se sentir en sécurité.
Si on ne combat pas l’éco-anxiété, le risque est de devenir profondément défaitiste, et de ne plus apprécier la nature, la civilisation, les autres humains voire même sa propre existence…. Il est donc nécessaire de trouver des solutions pour alléger cette pression. De façon à profiter de sa vie, sa famille le plus pleinement possible.
Je me suis donc un peu renseignée et j’ai moi même expérimenter quelques astuces pour dépasser ces périodes d’éco-anxiété.
5 astuces pour contrer l’éco-anxiété
Se reconnecter à la nature
S’évader loin du bruit et du tumulte. Observer les bourgeons, le givre, le ciel, les écorces. Ecouter les oiseaux, le craquement des feuilles sous nos pieds, le son de la boue qui éclabousse, ou encore le bruit de la pluie. Si vous êtes un peu initiés à la pleine conscience, c’est le moment de pratiquer. Vraiment mettre sa réflexion en pause pour juste être présent à la nature. Cela va naturellement permettre de faire baisser le stress. De plus, c’est forcement positif de constater que la nature est belle, cela va créer de l’espoir.
S’engager dans des actions concrètes
C’est le premier conseil qui est donné en cas d’éco-anxieté. Puisque l’on se sent terriblement impuissant, la meilleure solution reste de renverser ce sentiment, en devenant acteur. Il existe de nombreuses solutions, comme s’engager dans des associations, assister à des ateliers ou rencontres zéro déchet. On peut également participer à des manifestations, des sittings, des opérations de boycott, voire de désobéissance civile.
Regarder le positif
Dans les actualités, sur les réseaux sociaux c’est très régulièrement des catastrophes, des incohérences, des régressions qui sont mises à l’honneur. Ce qui est très dévastateur lorsqu’on est déjà anxieux. Il est possible de se concentrer sur des petites avancées positives, une commune qui s’engage contre les pesticides, un supermarchés qui distribue ses invendus, ou juste une personne de son entourage qui change ses comportements… En ce début d’année, tous les bilans et résolutions écologiques qui ont fleuris sur la toile (le mien est ici) étaient particulièrement encourageants. Comme le négatif, le positif est partout. Il faut juste se forcer à se concentrer dessus.
Participer à des financement participatifs ou faire des dons
Ne sous estimons pas le pouvoir de l’argent. Il est au centre de nos sociétés occidentales et parfois sa valeur, son pouvoir nous dépasse. C’est une façon de reprendre du pouvoir, en choisissant de dépenser de l’argent pour une cause qui nous tient à cœur et respecte la nature. Cela va, de plus, rejoindre les deux points précédents, vous pourrez constater le résultat positif de votre action. Lorsque le projet que vous avait co-financé voit le jour, où quand l’association à laquelle vous avez fait un don peut faire aboutir son engagement, cela va être extrêmement gratifiant et donc bon pour le moral.
S’exprimer par l’écriture ou l’art
C’est le moyen le plus constructif d’exprimer son désarroi, sa peine, voire même sa colère, que de le mettre au service d’un art. C’est le moment de sortir vos pinceaux, votre clavier, et de vous lancer dans une oeuvre unique ou un projet à long terme. Cela va permettre d’évacuer des sentiments difficiles pour se sentir plus léger. De plus la créativité est bonne pour le moral et va combattre la morosité.
Est ce que cela vous arrive d’être vraiment anxieux au sujet de l’environnement? Comment combattez vous cela?
oui parfois je n’écoute plus ni télé ni radio quand le monde va trop mal, ce qui négatif aussi, bien sûr!
il ne faut pas se fermer les yeux et boucher ses oreilles, et aller dans son jardin (quand on en a un, bien sûr), aller comme toi dans la campagne et les bois, (je suis très chanceuse de ce côté ), je répète ce que tu as écrit, car cela me touche.
j’ai la chance aussi de me servir de mes doigts pour créer, et cela m’apaise..je ne suis pas une artiste, juste une fille qui bidouille la terre..et- qui oublie certains tracas pendant ce temps.
connais tu Mimosa? parfois il y a de très belles initiatives..lorsqu’on ne parle pas de viande! 😉
je te souhaite de trouver la sérénité pour cette année, et ne pas trop stresser, même si l’on a des raisons hélas..
bonne journée (un pas après l’autre..)
Non je ne connais pas Mimosa… enfin si la fleur quoi 🙂
Oui s’évader et couper les médias, ça fait du bien
mimosa : https://www.miimosa.com/fr
Alors moi je vais laisser un commentaire mais je vous préviens vous allez me détester après ça..si si ..cette eco anxiété est je pense due au fait de culpabiliser les gens dès que ils utilisent un emballage ou produit polluant.. on se prend tous la tête à notre niveau pour moins polluer, chez certains v est devenu obsenniel et vivent ils mieux ? Je ne pense pas… franchement, faire le tri, je le fais pour dire de, mais après le plastique se retrouve ds des pays qui ‘e savent plus quoi en faire, on déplace juste le problème..et c est également typiquement humain de vouloir se donner bonne conscience avec tous ces trucs bio et zéro déchet, par contre on veut toujours avoir 10 avions par jour pour aller à Marseille alors que deux par semaine comme avant, ça allait bien et les gens s adaptaient ! Donc moi j ai arrêté de me rendre malade et quand on voudra vraiment faire quelque chose, en supprimant tous ces vols d avion par jour qui ne servent à rien à part polluer bien plus que moi avec. Ma p’tite voiture qu on vient taxer alors que je vais juste bosser . J ignore pique nos gestes ont un impact mais franchement je vis très bien sans y penser ..et du coup pas d eco anxiété..alors oui c est radical, oui c est de l égoïsme, mais se rendre malade aidera la planète ? Ba non et on a déjà bien assez à gérer à faire ds la journée avec nos soucis quotidiens ..j imaginer vos yeux lisant mon commentaire, je me dis que je vais en choquer plus d une !! Bonne journée
Coucou Alexia.
En fait je te comprends très bien. L’éco-anxiété ce n’est pas lié à la culpabilisation selon moi. La culpabilisation écologique ajoute de la charge et souvent aux femmes d’ailleurs, mais elle n’entretient pas l’anxiété. L’anxiété elle est vraiment due au fait que comme tu le dit certaines décisions vous échappent et se font en dépit du bon sens. L’anxiété c’est justement se rendre compte que même si on additionne toutes les actions individuelles cela ne sauvera pas la planète. Et clairement le tri c’est une fumisterie, il faudrait juste au niveau industriel ne plus produire de déchets. Pour moi la culpabilité sur les particuliers sert juste à détourner l’attention.
Je suis d’accord ET avec Deborah ET avec Alexia… D’un côté, on peut facilement paniquer à l’idée que notre Terre est en grand danger et se sentir totalement impuissant, et de l’autre côté il faut reconnaître que ce sont de grands changements au NIVEAU MONDIAL qui devraient être faits. Tant que des pays comme les Etats-Unis, la Russie, l’Inde, la Chine, etc. ne mèneront pas une politique globale de respect pour l’environnement, on n’arrivera pas à faire pencher la balance. Les actions au quotidien au niveau d’un foyer (j’en fais moi-même), c’est TRES BIEN… mais désolée, maintenant, ça ne suffit plus.
C’est exactement ce que je viens de répondre à Alexia
Bonjour,
je pense que c’est une question de curseur, nous avons besoin de l’éco-anxiété pour avancer. Sans prise réelle de conscience sur ce qui se passe autour de nous, nous ne progresserons pas.
Cela fait 20 ans que je m’intéresse à l’écologie et 10 ans que je progresse vers un mode de vie zéro déchet et j’ai vu les choses bouger à partir du moment où il y a eu une prise de conscience sur les catastrophes écologiques que vivait notre monde.
Après, le stress est un facteur qui peut nous permettre de bouger (comme un animal va s’enfuir devant un prédateur) mais qui peut aussi nous paralyser à plus haute dose. C’est pour ça que je parle de curseur et en cas de stress qui nous paralyse, tes idées pour nous remettre dans l’action sont très bonnes.
Cela explique en tout cas que j’ai de plus en plus de mal avec instagram. Certes, je comprends bien l’idée de se protéger dans un cocon mais j’ai parfois l’impression que cela sert aussi de sable où cacher la tête. Et à mon sens, il faut continuer à voir la réalité, le monde, tel qu’il est …
Tu as sûrement lu le livre « Une autre fin du monde est possible » ? Il décrit vraiment bien ce phénomène d’éco-anxiété, qui pousse, comme tu le dis à l’action et surtout à l’émergence de solutions communes. Faire du zéro déchet, ou du compost, ou un potager chacun chez soi est vite démotivant, car tout seul on ne changera pas les choses. Mais proposer des initiatives à plusieurs et se serrer les coudes, voilà une solution réjouissante !