Le bon exemple? Les parents d’élèves

Je n’avais pas du tout prévu de parler de ça… mais la réunion parents d’élèves/enseignants date d’il y a une semaine, et je n’arrive pas à passer à autre chose. Et puis comme vous avez été très nombreuses à répondre présentes sur le sujet de l’école, je me suis dit que ça pourrait vous intéresser.

Je vous ai expliqué que je n’étais pas très sereine à l’approche de cette rentrée des classes. J’ai d’ailleurs interpellé l’instit le premier matin et appelé le directeur le premier jour pour exprimer clairement ce qui ne me semblait pas approprié, surtout dans le but de démarrer l’année sur les meilleurs bases possibles. Depuis beaucoup m’ont demandé comment s’était passée la rentrée, je vous en remercie : Elle s’est bien passée.

La semaine dernière, c’était les traditionnelles réunions parents-professeurs. C’est une formalité que je juge tout de même utile, en général elle me permet de cerner les méthodes de l’enseignants et aussi de poser mes questions. L’amoureux a fait celle de la classe de Mona, je suis allée à celle de la classe de Roméo.

Et là au bout de seulement quelques minutes j’ai ressenti un très grand malaise… non pas à cause de l’instit, mais à cause des parents d’élèves. Très rapidement, les parents se sont mit à discuter entre eux… et pas franchement de façon discrète. L’instit a continué son discours sans hausser le ton (c’est probablement la stratégie que j’aurais choisi moi aussi) sauf que je ne l’entendais plus du tout. Et puis les incivilités ont continué avec des remarques en l’air ou adressées directement à l’enseignante, des critiques du système, du programme… Et puis carrément des critiques envers elle, d’abord sur sa non maîtrise de l’outil informatique car elle nous avait préparé l’emploi du temps et quelques autres infos sur l’ordinateur. Certaines personnes ont ensuite douté ouvertement de ses capacités à enseigner de la musique ou de l’anglais. Elle est nouvelle dans l’établissement, c’était d’autant plus déplacé, personne ne pouvait objectivement porter un jugement sur ses compétences. Quand elle a parlé des méfaits des écrans, la moitié des parents ont levé les yeux au ciel et se sont jeté un regard complice, comme si le fait que leurs enfants passent leur soirée devant des écrans était non seulement normal mais absolument pas de leur responsabilité. Quand elle a parlé qu’il fallait les encourager à lire, ils ont gloussé comme si c’était démodé…

Je suis une personne pleine d’empathie, mais là je dois avouer que je n’ai absolument pas compris ces attitudes qui sont ni plus ni moins du maque de respect… et pourtant je suis la première a être désillusionnée par l’école! Mon empathie s’est clairement tournée vers l’enseignante qui semblait pleine de bonne volonté, pas forcement à l’aise à parler en public devant des adultes. Je me suis sentie extrêmement honteuse d’appartenir à cette assemblée de parents d’élèves… à cette assemblée d’adultes qui ne se comportaient pas mieux que les enfants qui occupent ses chaises d’habitude. Je me suis sentie différente… mais de ces fois où la différence nous rassure sur nous même et nos valeurs.

Je me suis surtout sentie triste encore une fois, mais différemment, d’être témoin du dysfonctionnement de l’école. Comment cette série d’incivilités a pu avoir lieu dans ce lieu où nous envoyons nos enfants pour s’y épanouir? Comment pouvons nous tolérer ce comportement dans le lieu le plus sacré du « vivre ensemble »?

A la fin, plusieurs parents ont accaparés l’enseignante pour parler de leur enfant. J’ai attendu patiemment mon tour, juste pour la remercier de ce début d’année car ce n’était pas gagné pour nous… et puis… je n’ai pas réussi à terminer ma phrase, je crois que j’avais envie de dire « pardon ». Mais pardon de quoi? D’avoir assisté à ce spectacle impuissante?

Ces enseignants à qui nous reprochons de manquer de passion, de patience, de comprehension… ont il vraiment la possibilité de s’épanouir dans leur rôle dans ces conditions?

Et puis les enfants à qui on reproche de se moquer, de harceler, de répondre… leur donne t-on vraiment le bon exemple?

39 réflexions au sujet de « Le bon exemple? Les parents d’élèves »

  1. Coucou. Je laisse rarement un commentaire. Mais là j’ai envie en effet d’aller dans ton sens. Ici c’est moi qui « m’y colle ». Les réunions, le papa n’aime pas trop. Il me dit que ça ne sert à rien. Je ne suis pas d’accord, alors j’y vais.
    Je n’ai fait pour le moment que celle de mon petit. Pour le grand c’est la semaine prochaine.
    Et là, j’ai vécu un peu comme toi, mais à une échelle un peu moindre ce que tu évoques.
    La maitresse est une remplaçante car le maitre a eu un accident et n’arrivera qu’après les vacances de la Toussaint. Elle semble très gentille et à l’écoute. Elle avait bien préparé sa présentation. Arrive le moment où elle parle des cahiers qu’elle a mis en place. Et là un parent, les trouve et distribue aux autres ceux de leurs enfants. Car il le demande. Et là brouhaha. Chacun regarde les œuvres de son « prodige » et ça discute… Je n’arrivais plus à entendre. Mais comment peut on être aussi indélicat. Seraient ils aussi « compatissant » si on leur faisait la même chose.
    Puis viennent les questions un peu « critique » :
    « vous comprenez l’année dernière c’était comme ça »  » et l’ancienne maitresse, elle faisait comme ci ». J’étais héberluée.
    Nous, nous avons fait le choix de changer les enfants d’école (passer d’une école à 2 classes, à une école avec BEAUCOUP plus d’élèves, pour que mon grand (très sensible) puisse mieux appréhender le monde scolaire avant le collège). Mais jamais je n’ai eu envie de dire : c’était mieux avant.

    Bref, tout ça pour dire, qu’il faut laisser une chance à chacun. Ne pas se faire un avis sur une seule semaine d’école (je parle ici de mon cas et des gens qui m’entouraient).
    Et surtout, je suis toujours déçue de voir le comportement de certains parents et comprend mieux pourquoi certains enfants sont comme ils sont. C’ets bien triste. Ce sont des donneurs de leçon qui ne regardent pas plus loin que le bout de leur nez ou de celui de leur enfant prodigue.

    Allez je te remercie pour ton article. Désolée pour la longueur de mon commentaire. Et encore…. j’en aurai encore à écrire.
    Pour ma part, j’ai toujours adoré l’école. Je suis une grande liseuse et je pense que ça joue beaucoup. Et surtout j’ai eu la chance de croiser sur ma route : LES PROFESSEURS. Ceux qui sont habités par une vocation. Et ça, ça change tout

    Très bonne journée à toi. Bon week end avec un peu d’avance. Et félicitations à vous 2 pour les beaux enfants que vous avez fait. J’espère qu’ils seront aussi beau à l’intérieur que leur maman (et papa hihihi)

  2. Bonjour,

    A lire votre récit de cette réunion, je suis également atterrée !!! Quel manque de respect et de savoir vivre de la part des parents, ça fait peur !
    Effectivement, je comprends que vous vous soyez sentie différente.
    Heureusement, dans mon village, les réunions ne se passent pas comme ça ! Sinon, je crois bien que mon petit esprit rebelle se serait réveillé 😉
    Je serais d’avis de continuer à soutenir cette instit’ si vous le pouvez ! Et surtout de continuer à être comme vous êtes, de partager vos valeurs et d’être respectueuse des autres (entre autres)!
    Passez une bonne journée, vidée du poids de cette réunion en voyant que votre expérience fait réagir.

  3. ton récit m’interpelle, ce que tu as vécu est affligeant, mais cela ressemble à tout ce qu’on voit à la télé, qu’on entend à la radio, je ne dirais pas que le monde d’avant était meilleur, loin de là, mais le respect existait peut être un peu plus..
    j’ai toujours participé au monde de l’école (conseils d’école, de classe etc..) et j’ai beaucoup aimé les relations parents/profs, mais les relations apaisées..
    les parents d’aujourd’hui sont les enfants « rois » d’il y a 30 ans..

  4. Je n’en reviens pas. Vraiment. Je suis choquée. Qu’on fasse ça au collège ou au lycée quand le prof parle. Allez, ca passe. Mais là ! En tant qu’adultes. Je suis juste béate ! Choquée. Je crois que j’aurai pas pu garder ma langue dans ma bouche… Et que je me serais pas fait de copains pour l’année scolaire moi ><

  5. Si les parents sont irrespectueux, ça promet pour dialoguer avec eux quand il y a des problèmes dans la récréation …
    A la réunion de rentrée, comme chaque année, je suis la seule à prendre des notes. On me dévisage genre « elle pense apprendre quoi à cette réunion ? ». Les parents viennent pour la plupart juste pour entrer dans la classe, fouiller dans le casier de leur enfant pour vérifier comment il range ses affaires, regarder les posters au mur … et mettre une photo de la classe sur les RS.
    Je suis certaine que je suis également la seule à laisser un petit mot à l’équipe dans le cahier de liaison.

  6. Bonjour Déborah,

    C’est mon mari qui est allé à la réunion de la classe de ma grande. Ce2/Cm1.
    Lui (et d’autres parents avec qui nous en avons parlé ensemble) a été atterré des commentaires d’une maman d’élève, elle même institutrice, qui a passé la réunion à critiquer ouvertement l’organisation des maîtresses….

    Pour ma part, ton texte me fait réfléchir à la manière d’aborder les prochaines réunions (ps et gs) fin de semaine prochaine.
    En effet, depuis que ma grande est entrée à l’ecole,ils ont tjs eu des maîtresses qui accueillaient les enfants à la porte de la classe et qui aidait à la séparation quand elle était difficile.
    Cette année, il y a eu un quasi renouvellement de l’équipe enseignante de maternelle et ils ont fait le choix des triples niveaux.
    Depuis la rentrée, la séparation est très difficile avec mon petit dernier, 2ans et demi. Je suis complètement démunie car personne de l’accueille le matin à la porte de sa classe et je reste coincée car il ne veut pas partir mais personne ne vient aider à la séparation…. et plus les minutes passent et plus ça se dégrade…
    Même chose dans la classe de mon grand mais il a maintenant l’habitude et pas de soucis pour lui pour entrer dans sa classe et aller jouer.
    Bref, je comptais profiter de la réunion de classe pour demander si l’on pouvait revenir au système mis en place avant… mais du coup, c’est peut être pas le moment idéal pour cela. Je vais peut être demander à rencontrer la directrice.

    Merci pour tes mots Deborah.
    (Et je vais écrire un merci pour ce début d’année aux maîtresse de ma grande dans son cahier 😉)

    Peut être un ou une de tes lectrice aura une astuce pour m’aider à réussir à partir sereinement sans laisser mon petit dernier en larmes. (Je précise que les larmes s’arrêtent vite et que je retrouve un petit garcon très heureux le soir.)
    (Le petit cœur de Marjoliemaman sur le poignet ne marche pas. Et même doudou ne calme pas l’angoisse)

    Et bon we !

    1. Bonjour Florence. Oh là là. Que de souvenirs sur les pleurs de mon petit 2ème.
      Avec l’ass mat et le papa => aucun problème. Avec moi, c’était la catastrophe. Et pourtant, on était dans une école à 2 classes et son frère (2 ans de +) était à côté.
      Le remède : la garderie. Le fait d’aller jouer avant et d’être avec les autres et bien plus aucun problème.
      Bon je ne le mettais pas à chaque fois, mais au moins, ça faisait moins de pleurs dans la semaine.
      Et vers le mois de mars avril, de mémoire, tout allait mieux.
      Mais c’est vrai qu’ils sont encore petits. Et que c’est une transition à faire.

      très bonne journée à vous

    2. Je ne sais pas si ce le moment ou non. Peut être que si l’ambiance est bonne elle se prêtera aux différents questions et ainsi tu pourras être entendue.
      Pour les chagrins, peut-être cueillir un bouquet de lavande pour apporter à la maîtresse. Parfois la fierté du cadeau fait oublier son chagrin…

  7. Je suis choquee mais pas tellement surprise tellement la réunion de Candice s’est mal passee aussi…..je comprends mieux le comportement de certains élèves maintenant.
    Courage pour cette annee

  8. Je me questionnait déjà de la réaction des parents ici (en cas de dysfonctionnement, accuser la maîtresse sans se remettre en question : une posture de défense par l’agression assez courante mais qui m’horripile !), mais lire tes mots m’afflige. En effet, cela questionne sur la vision du respect et de l’école qui est transmis aux enfants.

  9. Alors là je suis sans voix ! J’habite un petit village et je n’ai jamais eu à assister à ce genre d’attitude des parents. En général à chaque réunion parents-profs, les parents sont plutôt réservés, comme si nous étions nous même redevenus petits élèves en face de la maîtresse. Ces gens que tu décris n’ont aucun savoir vivre; Habites tu un village où les gens sont aisés ? Je ne veux pas caricaturer mais parfois ce sont ces personnes qui se sentent supérieures et du coup deviennent irrespectueux et c’est souvent aussi les enfants de ces personnes qui harcèlent….Bref, j’espère que ces parents connaissent ton blog et se reconnaîtront….

    1. .. aisés je ne sais pas, mais manquants d’instruction c’est certain. La culture c’est aussi le savoir vivre, et il y a des grosses lacunes de ce côté

  10. Oh là! Je comprends parfaitement ton sentiment car je pense que ça m’aurait tellement énervée que j’aurais fait une remarque aux parents! La moindre des choses c’est le respect, ensuite il y a la diplomatie, on a le droit de penser ce qu’on veut mais il y a une manière et un moyen de l’exprimer. Déjà on peut laisser une chance à l’instit, et puis si ça ne va pas, on en parle calmement et individuellement avec elle, avant ce type de « lynchage »! Ça me dépasse, ces gens qui sont aussi persuadés de mieux savoir faire alors qu’ils n’ont pas à gérer les lourdeurs du système ou d’autres éléments qui ne dépendent pas forcément de l’instit… J’espère qu’elle ne se laissera pas miner par ce type de comportements.

  11. Malheureusement … je suis (toute nouvelle) enseignante et par contre maman d’élève expérimentée. La question du comportement des adultes est une réelle question et un exemple criant est la place des écrans (le parent qui pose son portable sur la table, sort pour téléphoner …) ou encore le respect de l’institution scolaire. Bref ta réunion de rentrée est un reflet (regrettable) de notre société, de la place donnée à l’école et de la place de parent-éducateur vis à vis de son enfant. Pour moi il y a un vrai paradoxe entre la défiance permanente envers l’institution scolaire et en même temps une démission de certains parents et une délégation totale envers cette même institution …
    Ma réunion de rentrée s’est déroulée hier soir et s’est très bien passée mais j’avoue être gênée vis à vis de la question des écrans où effectivement les parents semblent avoir du mal à gérer les écrans de leurs enfants et où je dois rester dans ma posture d’enseignante là où ma posture de maman est très claire (j’ai des CM2, mon fils est en CM1 donc je sais de quoi je parle et honnêtement, j’ai juste envie de leur dire : « mais qui leur donne l’autorisation ??? »).

    1. là, les écrans ça avait l’air de les dépasser complètement… genre, on ne peut rien faire contre les écrans, c’est comme ça, c’est la vie….

  12. Vaste sujet.
    Et sans vouloir être pessimiste cette attitude perdure jusqu’au lycée.
    Pris individuellement je suis certaine que dans la plupart des cas les parents sont sympas et fréquentables.
    Mais avec l’effet de meute ça dérape invariablement.
    J’ai fais toutes les réunions pour mes enfants (aujourd’hui 18 et 16) et je jette l’éponge pour ma fille en 1ère cette année, pourtant avec la nouvelle réforme ça aurait été pas mal. Mais je ne peux plus fréquenter les autres parents dans le monde scolaire, j’ai trop honte d’être assimiler à la masse.
    Mes enfants ont choisi tous les 2 des filières double bac (élevés à HK ils sont bilingues anglais/français donc ça avait du sens à notre retour en France). Donc réunion section française, la mort absolue, irrespect, on coupe la parole, portables qui sonnent, debriefing des vacances etc…
    Il y a 2 ans je suis partie pendant la réunion en m’excusant auprès du prof et en disant que c’était insupportable pour moi d’être là vu le niveau de maturité des parents, ça a jeté un froid certain mais bon.
    Section anglaise, le jour et la nuit, les parents sont étrangers, de toutes nationalités, il y a un vrai respect, on entendait les mouches voler et les questions étaient pertinentes et pas perso. Pas un tel n’a sonné, on n’est pas forcément d’accord sur tout mais c’était convivial et constructif. En sortant nous avons continué à discuter autour d’un verre.
    Jamais je ne pourrais faire ça avec la section française.
    Après j’avoue qu’après 15 ans à l’étranger, le retour dans le mode éducatif français est difficile même si je crache un peu dans la soupe car tout n’est pas noir loin de là. Ma fille a été harcelée pendant 2 mois jusqu’à ce que nous la changions d’école, à l’issue elle a du se battre contre l’anorexie car au quotidien elle n’entendait que « déjà t’es moche ne plus t’es grosse tu devrais te jeter sous un métro », j’ai rencontré les parents à l’image de leurs enfants, aucune bienveillance, aucune écoute, on m’a même dit que ma fille devait sans doute aimé être harcelée sinon elle se serait rebellée. Bref un florilège!
    Je suis d’un naturel très cynique et je pense que nous avons les enfants que nous méritons et les parents d’élèves ne sont que le microcosme de la société–> d’où le cynisme 🙂

  13. Bonjour,
    J’ai vécu cela également lors des années d’école maternelle de nos filles, puis des premières années de primaire aussi, cela ne nous convenait pas du tout, sans parler des effectifs dans les classes, alors avec le papa nous avons pris la « décision » de quitter l’éducation nationale et de les inscrire dans une petite école hors contrat où les vraies valeurs sont encore là, le respect, la politesse, l’ambiance familiale…
    Nos enfants n’appartiennent pas à l’Etat,
    A mon sens ce sont les parents qui ont le rôle d’éducation et l’école celui d’instruction, et si vous vous sentez mal à l’aise et pas sereine à l’école de vos enfants, quittez-là, c’est peut-être facile à dire, mais pour l’avoir fait je peux vous dire que je ne regrette absolument pas mon choix quand je vois mes filles tellement épanouies d’aller à l’école !
    un jour, quelqu’un m’a dit : »mais jusqu’à quand tu vas les protéger » alors je lui répondu : « tant que je pourrais ».
    Courage à vous.

  14. Je comprend bien ton malaise. Je t’avoue que j’angoisse déjà pour la rentrée en classe de June alors qu’on a encore le temps. Je crois que tu mets le doigts sur quelque chose de très important. Les adultes demandent souvent à leurs enfants des choses qu’ils n’appliquent pas eux-même. Les enfants apprennent beaucoup par mimétisme donc pas étonnant que ces problèmes d’irrespect se retrouvent chez les enfants de ce genre de parents.

    Je ne sais plus si je t’avais déjà parlé de cet article http://www.yvespatte.com/2014/12/la-fin-de-leur-monde/
    C’est un texte auquel je me réfère souvent car il explique bien comment notre société délègue tout aux institutions. Et l’éducation des enfants n’y échappe pas. Les parents délègue la « gestion » de leurs enfants à l’école, aux tablettes, à la TV, à la rue…je suis hyper choquée de rentrer et de voir tous les soirs des enfants sans aucune surveillance d’un adulte dans le parc de notre résidence ou sur la place à coté de chez nous. La plus petite des filles à laquelle j’ai pu parler avait 4 ans et cet été elle était dehors pendant des heures avec des enfants âgés de 10 ans pour les plus vieux…

    C’est vraiment triste car ça a du échauder la maîtresse qui semblait vouloir bien faire. Ma cousine et la cousine de Nico sont enseignantes et je pense que c’est vraiment dur comme métier. Elles disent que les parents ne s’investissent plus pour les réunions de parents d’élève, les sous des écoles…que souvent les élèves « difficiles » sont à l’image de leur parent. Ma cousine à eu un petit de 6 ans qui l’insultait (oh putain ça me casse les couilles et autre nom d’oiseau) tapait les autres, volait et cassait le matériel, ne supportais aucune remarque…le père face à elle et la directrice trouvait qu’elle étaient trop dure avec lui et que son fils n’avais aucun problème…

    Des fois j’ai envie d’aller vivre en Suède ou alors dans un trou paumé en mode « Captain Fantastic » tellement je me sens en décalage

    1. ça me parle… c’est nos deux alternatives du moment. Jerome est plutôt expat dans les pays nord, moi je suis plutôt autosuffisance dans une cabane paumée…

  15. Quel beau constat…!!! c’est triste…
    mais chez nous, il n’y a pas foule aux réunions de rentrée mais les parents sont sympas et respectueux… (peut-être parce que les « boulets » sont chez eux devant le feuilleton du soir!!!
    Nous, nous sommes en zone frontalière et bcp de personnes travaille en suisse et rapporte de très gros salaire sans avoir fait bcp d’étude ou sans réel instruction et se permette de dénigrer l’école car eux s’en sorte sans avoir réussi scolairement (je parle!!)… donc chez nous les enfants disent qu’ils s’en foutent d’étudier car ils vont faire « frontalier »!!! C’est dommage car certains pourraient réussir sans le désintérêt de leurs parents!!
    Bref mais moi je suis un cas grave, j’adore l’école, je vais avec plaisir aux réunions (impossible pour moi de manquer!!), je suis impliquée à fond dans leur scolarisation, je suis représentante des parents d’élèves (mais on vient de me reprocher d’être trop bienveillante!! faut que j’étudie la chose parce qu’en faite je ne savais pas que « d’être représentant de parents d’élèves » c’est se prendre la tête avec les instits… je dois pas le faire comme il faut!!)
    bref, je ne suis pas toujours d’accord avec les enseignants mais la meilleure des choses (je pense) c’est d’aller dans le même sens pour que notre enfant s’épanouisse à l’école. Après les enseignants sont fonctionnaires et tous sont mis dans le même sac!! il y a des très bons, des bons, des mauvais … c’est comme ça partout… !!
    Et je trouve aussi qu’a cause de gens comme ça… les enseignants se détachent de nous et parfois le dialogue est dur à instaurer même si nos revendications ne sont pas là pour « faire ch… » mais juste pour apporter nos pierres à l’édifice!!
    bref de bref… c’est la vie… on ne peut pas refaire le monde… il faut juste suivre ses convictions et essayer de les transmettre le mieux possible et après nos enfants feront ce qu’ils veulent avec ce que nous leur avons apporter!!
    J’espère que je suis pas trop hors sujet!!???
    Bon courage… BIZ…

  16. Bonsoir,
    j’apprécie beaucoup ton post car je suis devenue enseignante dans le secondaire, en reconversion professionnelle, après 18 ans passés en tant que cadre supérieur. J’aime beaucoup ce que je fais, le contact avec mes élèves de manière globale. Mais je dois avouer qu’une grande partie des parents sont devenus des consommateurs de l’école : enfants qui commencent 15 jours après la rentrée car ils étaient en vacances, qui partent début juin car l’avion est moins cher, qui ont un nombre d’absences important car ils jouaient à fortnite toute la nuit et n’ont pas pu se réveiller … Et du côté des élèves (6ème / 5ème en ce qui me concerne), problème de concentration vraiment important (j’utilise les neurosciences durant mes cours, notamment j’essaie de les aider à mémoriser des définitions et au bout du 6ème élève interrogé qui a écrit la définition / relu / écouté quand j’expliquais / « écouté » leurs camarades répondre / « écouté » leurs camarades être repris par moi, et bien je n’ai toujours pas la bonne réponse). Ces problèmes sont vraiment handicapants dans leur scolarité. Après, on m’explique qu’ils savent faire d’autres choses et bien souvent, je constate qu’ils ne parviennent pas à allumer un ordi correctement, à utiliser un traitement de texte, à faire de vraies recherches sur internet … Bref, j’essaie de rester positive mais, comme j’ai un regard relativement neutre sur ce système, je suis perplexe … Encore plus quand j’entends les commentaires sur les enseignants qui me sidèrent …

  17. Bonjour,

    je suis prof et très franchement, si un parent me critique, je prends du recul. La semaine dernière, je me suis faite houspillée car j’ai mis un contrôle de verbes irréguliers surprise. La moyenne était affligeante, le coefficient de notation, haut!
    Le lendemain de l ‘enregistrement des notes : bingo, j’ai reçu un mot assassin du parent mécontent car j’ai mis sa petite fille de 3 eme en difficulté. Du coup, j’ai été taxée de malveillante alors que le ministre utilise dans les textes : Bienveillance.
    C’est le serpent qui se mord la queue. On est agent d’Etat, on est des éducateurs dans les textes officiels et je suis contre ce mot. Je suis prof et non pas educatrice. Les parents doivent s’occuper de leur enfant par le biais de l’education. les parents consomment l’école et critiquent les profs quand on reproche à un enfant de ne pas réfléchir. Il faut animer les séances d’enseignement et non plus transmettre un savoir. La société de consommation a pénétré les murs de notre sanctuaire.
    En ce qui concerne les écrans, en tant que prof, on n’est pas d’accord. les outils numériques sont désormais indispensables pour favoriser les apprentissages , je suis partisane d’utiliser les ecrans avec parcimonie en classe et à la maison. Beaucoup d’élèves de 3 eme passent facilement 5/6 heures par jour sur les ecrans à chatter le soir, la nuit mais les parents ne s’offusquent pas, leurs enfants ne trainent pas dans les rues…
    Merci pour cet article qui valorise notre métier – beau mais chronophage, stressant, angoissant, qui fait mal mais qui force le respect. J’ai appris/ j’apprends tous les jours sur ma capacité à résister au stress car je suis sur :
    deux établissements,
    des fois, je mange mon déjeuner dans ma voiture pour gagner du temps et donner des cours,
    je pars à 7h pour arriver à 7.30 et fais des heures à rallonge.
    Je paie mes fournitures scolaires avec mes deniers persos et ne suis pas remboursée
    Il nous arrive de ne pas aller aux toilettes avant 17h30 et j’en passe.
    des parents nous envoient des mails à minuit et nous reproche à 7h du matin de ne pas leur avoir répondu assez vite (sic)

    jai une vie de parents de trois enfants mais ça, on s’en fout.

    les parents sont méfiants, regardants sur les apprentissages et les professeurs. Mais je connais ma valeur et la valeur de mes collègues qui travaillent dans des conditions inadmissibles tolérées tant par les parents que par la direction et le ministère.

    Dès que je sens une discussion glisser dans la critique du prof, je propose à mes interlocuteurs de passer le concours et l’année de stage… et donne mon salaire. Ca calme vite et bien.

  18. Ouh la la je me serai sentie très mal. Je ne comprends absolument pas ce genre de réaction. Comme dit plus haut nous sommes maintenant dans une société de consommation partout tout le temps ….. je suis dans le milieu médical et c’est pareil, les patients ne tolère plus le moindre retard (c’est vrai quoi, le patient faisait un infarctus du myocarde le médecin n’aurait pas dû appeler le SAMU, ça a fait attendre les patients suivants……(cynisme absolu)). J’ai le plus grand respect pour toutes ces professions où les personnes s’investissent et se donnent sans compter. De tels comportements me rendent malade…..j’ose encore spérer qu’ils ne représentent pas la majorité ….

    1. Franchement je ne sais pas s’ils sont minoritaires ou au contraire, représentatifs de la majorité… e deviens petit à petit pessimiste

  19. Bonjour, j’avais vu passer ton article rapidement et j’ai pris le temps d’en le lire aujourd’hui car j’ai la réunion parents-profs de la fille mardi. Je crains le pire car elle est visiblement dans la pire classe de terminale ES du lycée. Les élèves critiquent ouvertement les profs et leurs cours en classe simplement parce qu’ils n’arrivent pas à prendre des notes tellement ils sont immatures. Romane a honte d’être dans ce groupe classe alors qu’elle trouve que ses profs sont bons et veulent les considérer comme des presque adultes qu’ils sont. Je suis sûre qu’en réunion parents-profs les parents vont se comporter en miroir de leurs enfants 😡. On se demande parfois comment vont se comporter à la fac de tels élèves ! 😳 tu vois primaire -lycee même combat…

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