Cet été, les enfants grandissant, j’ai eu tout loisir de bouquiner dans le hamac, à la rivière, à la plage, à la lumière de la lampe frontale sous la tente. Avant de partir on était passé en librairie et à la bibliothèque pour ravitailler toute la famille. Voilà donc ce que j’ai lu au Portugal:

La Commode aux tiroirs de couleurs de Olivia Ruiz

C’est une d’entre vous, à la suite d’un post Instagram sur la famille qui m’avait conseillé ce livre. J’y ai plongé très rapidement, j’ai adoré l’écriture d’Olivia Ruiz sans chichi, très imagée. C’est le récit de plusieurs générations de femmes, mais aussi d’exil, de secrets, de transmissions silencieuses. J’ai pleuré autant que souris, je m’y suis retrouvé, et j’ai envié l’héroïne car moi aussi j’aimerais réussir à tirer sur le fil de la bobine des secrets de famille.

Les possibles de Virginie Grimaldi

Ce livre je ne l’aurais jamais acheté. Je me méfie toujours des auteurs à gros succès qui semblent mettre tout le monde d’accord… Jérôme dit que c’est carrément du snobisme. Peut être, je ne sais pas. C’est Tiphaine qui me l’a filé car elle l’avait terminé et bien aimé. Je l’ai lu les derniers jours de vacances, en total désespoir de cause, n’ayant plus rien à me mettre sous la dent. Et bien figurez vous que j’ai adoré. Le style d’écriture m’a particulièrement plu, j’ai aussi beaucoup aimé le système de cours chapitres qui est parfait pour les lectures décousues des vacances.

Ca parle de la relation père fille, de vieillesse, de la peur de perdre ceux qu’on aime et surtout ce livre offre une furieuse envie de profiter du moment présent et de sa famille.

Les petits pas ne suffisent pas de Nicolas Hulot et Muriel Douru

C’est un album illustré qui revient sur le passage de Nicolas Hulot en politique, sur les enjeux climatiques actuels et comment ils ne sont pas évalués à leur juste valeur. C’est une lecture riche de la situation actuelle qui n’oublie pas de parler du capitalisme, du néo colonialisme, de la part du patriarcat. Ce n’est donc pas un texte ethnocentré comme on peut en lire sur l’écologie. Bien sur, tout pourrait encore être plus développé, mais c’est tout de même un état des lieux très pertinent. Je n’y ai pas appris grand chose en terme d’écologie, par contre j’ai trouvé très intéressant de voir la situation depuis l’intérieur de notre gouvernement. Ce n’est pas forcement une lecture que je vous conseille en vacances car clairement ce n’est ni léger, ni joyeux, ni optimiste, mais c’est très nécessaire. Je vous conseille de le glisser entre les mains de vos proches peu renseignés sur ces enjeux car c’est très facile à lire et extrêmement clair.

L’Oasis Petite genèse d’un jardin biodivers de Simon Hureau

A l’inverse du précèdent roman graphique, celui-ci bien que traitant de biodiversité et d’écologie est particulièrement léger et optimiste. C’est l’histoire d’un jardin presque sans intérêt qui devient le parfait décor d’une biodiversité retrouvée. C’est simple et clair, c’est joliment dessiné et ça donne envie de planté plein de trucs dans son jardin et de tenir un carnet d’observation.

Le Chœur des femmes de Aude Mermillod d’après le texte de Martin Winclair.

Je triche un peu, car en réalité je ne l’ai pas lu pendant ces vacances mais relu. C’est une petite pépite cet bande dessinée. On y parle de poids du patriarcat dans le milieu médical, de la construction du genre, de sororité, mais aussi de transidentité. C’est très émouvant et poignant. A lire absolument.

Lulu femme nue de Etienne Davodeau

C’est Jérôme qui m’a choisi ça à la bibliothèque. Ce n’est pas récent, mais j’ai beaucoup aimé. Une histoire en deux albums de BD de Lulu, une mère de famille bien ordinaire qui s’échappe malgré elle de son quotidien, et qui se laisse doucement dériver. Je viens de découvrir qu’il existe une adaptation cinématographique et la bande annonce semble fidèle à l’écrit, ça me donne très envie de regarder le film. Cette lecture m’a beaucoup fait pensé à un livre que j’ai lu cette année: L’appel de la Fugue (qu’on avait envoyé en service de presse et dont je n’ai jamais parlé sur le blog où Instagram<- blogueuse en carton). Il parle comme son nom l’indique de la fugue féminine et particulièrement maternelle, de ce besoin d’ailleurs et de solitude pour reconnecter avec soi finalement.

Frères et sœurs sans rivalité de Adele Faber et Eliane Mazlish

Ce livre j’ai du l’acheter il y a 6 mois suite à des stories de Maman Louve. Mais si vous connaissez mon aversion pour concernant les guides sur la parentalité vous devez savoir qu’en ouvrir la première page a été particulièrement difficile. Cela dit c’est intéressant. Au départ, j’ai pensé que c’était une succession de conseils de bon sens et puis au fil des pages, sont tombés plusieurs de mes certitudes, par ce que oui on compare des fois, on prend parti lors des disputes, souvent, on les enferme dans des rôles en croyant ne pas le faire. Ce livre est conçu comme un recueil de cercle de parole entre parents sur la rivalité, il y a donc une grande bienveillance. Et finalement ce qui m’a le plus parlé c’est les témoignages d’enfance de frère et sœur devenus adultes car cela permet de pleinement mesurer l’impact des rivalité et de sa gestion par les parents. Ce guide ne plombe pas le moral, il donne envie de mettre en place une énergie nouvelle. Par contre à lire en couple, car cela ne peut pas reposer sur un seul parent.

Des milliards de miroirs de Robin Cousin

Le sujet me paraissait super intéressant et prometteur, ce BD se place dans un avenir dystopique très proche et évoque les questions d’épuisement des ressources, de perte de biodiversité, mais aussi de conquête de l’espace. J’ai donc été très bonne lectrice un long moment, mais finalement j’ai été un peu déçue par le traitement de ces sujets, et par la fin.

Et vous, vous me racontez, vous avez lu quoi cet été?