Plusieurs suggestions d’articles me proposaient de m’adresser au moi du passé ou du futur, d’exposer mes envies d’enfant et mes projets d’aujourd’hui. Alors j’ai décidé de vous parler de 8 rêves qui ont fait sens pour moi, du premier dont je me souvienne à ceux d’aujourd’hui.
Avoir 9 enfants
Quand j’étais petite fille, je m’imaginais toujours avec une ribambelle d’enfants une fois adulte. Et quand on me demandais combien j’en voulais je répondais fièrement: 9! Il faut dire que du côté de mon père ils sont 10 enfants, donc cela faisait un peu partie de ma normalité. Comme j’entendais toujours dire que 10 c’était trop, je m’étais dit que 9 c’était parfait. Au fil des années, à force qu’on rigole devant à chaque fois que je disais que je voulais 9 enfants. J’ai décidé de revoir mes ambitions à la baisse, et jusqu’à très tard, j’ai affirmé vouloir 5 enfants.
Etre maîtresse ou psychologue
Je crois que beaucoup de petites filles (de mon époque du moins) s’imaginaient bien être maîtresse, mais pour moi cette idée est resté assez longtemps, jusqu’à la fin du primaire je pense. Et pourtant des instits, j’en avais eu des pas génial, ce n’étais donc pas un choix par identification. C’était vraiment le côté idéologique du métier qui me plaisait: le fait d’apprendre, de transmettre. Et puis au collège, j’ai enfin changé d’idée, pour devenir psy… Je ne sais même pas d’où c’est venu. Mais encore une fois, ce fut une idée assez tenace. Ce que j’aimais, c’était l’écoute sans jugement, inspirer de la confiance et puis bien sur aider les autres. Je me projetais vraiment dans ce métier, et honnêtement, à l’heure actuel c’est encore un métier que je me verrais exercé. Ce qui m’a fait changé d’avis c’est une mauvaise conseillère d’orientation… Comme quoi la vie ça tient à peu de choses. Je lui ai dit « psychiatre », elle m’a expliqué le bac S, les études de médecine et ça c’était pas du tout mon truc. Il aurait suffit à ce moment qu’elle me dise « tu ne voudrais pas dire psychologue plutôt » pour que je m’accroche encore quelques années à cette idée.
Etre populaire
Voilà le rêve qui a animé tout mon esprit du collège, au début de la fac… C’est long quand même pour un rêve aussi con! Issu d’un besoin d’être aimé et d’une incapacité à comprendre les critères sociaux de la coolitude. J’ai passé trop d’années à me dénigrer de n’être pas assez looké, fun, aimable, sociable, originale… Je me souviens de ce terme qui me mettait tant la pression « être intéressante », j’avais envie d’être « intéressante », d’avoir de la conversation, un certain sens de l’analyse et de la répartie. Moi qui ne faisait que dire « euhhhh » (toujours vrai d’ailleurs), qui trouvait la petite répartie qui claque mais 1h après la discussion. Et puis j’ai compris que la chose qui me desservait le plus dans tous mes rapports sociaux c’était justement de me trouver défaillante pour ça… Donc finalement, je n’ai pas vraiment changé, j’ai juste appris à me connaitre, me comprendre et me tolérer.
Devenir professionnelle de snowboard
J’ai toujours rêvé de faire du snow, je ne m’y suis pourtant mise qu’à 18 ans. Mais une fois acquis les bases de la glisse en planche, je suis devenue complètement accro. Ce fut une grande révélation, pour moi qui me suis toujours considérée comme non sportive. Je ne pensais qu’à ça tout le temps et nous en faisions énormément, du coup évidemment j’ai progressé assez vite. Alors là, mon esprit a complètement déraillé, je me suis imaginée aux X Games, faire des vidéos entre potes en Alaska. Le pire c’est que pendant quelques temps j’y ai cru. Mais la suite m’a rappelé à la réalité, ma progression s’est bien vite ralentie pour se stabiliser à un niveau sympa mais à des années lumière des pro… Alors avec un peu de regrets, j’ai déposé ce rêve de côté.
Faire le tour du monde/ Vivre une vie de nomade
Je n’arrive pas à dater ce rêve. Je sais que c’est un rêve assez commun, presque banal, mais il résonne très fort en moi. Déjà toute petite, je rêvais d’horizons lointains, de vivre pieds nus, de voir la terre depuis le hublot d’un avion. En grandissant ça s’est accentué, je rêvais de traverser l’Europe en train couchette avec un sac à dos et ma copine Claire… Et puis après on serait allé jusqu’au Népal, en mode sac à dos, peut être pour un projet humanitaire. Je ne sais même pas pourquoi on ne l’a pas fait. L’argent surement, la peur de sortir de ma zone de confort. Alors avec l’amoureux on a enchaîné les petits voyages. Aujourd’hui, plus qu’un tour de monde, version saut de puce dans un maximum de pays, ne me tente plus beaucoup. Par contre, je rêve toujours d’une vie nomade, d’une vie sans attache qui me permettrait d’aller m’installer ici et là, et d’en changer régulièrement.
N’avoir aucun regrets
Vous remarquez que plus je vieillis plus je formule des rêves ambitieux. Je ne voudrais pas vous spoiler mais l’apothéose ce sera le prochain point. Ce rêve là, il est assez difficile. Je l’ai formulé peu après le décès de ma grand mère, je me suis fait la promesse de mourir sans regrets. Je sais que c’est un peu étrange comme objectif, pourtant vous n’imaginez même pas comme cette ligne de mire a guidé mes actes et a été positive pour moi. Cette idée n’a pas été à l’origine de grands changements, mais ce fut le point de départ d’un réel changement de point de vue sur ma réalité. J’ai appris à voir les choses du bon côté, à profiter pleinement de l’instant présent, à écouter mon instinct, à suivre ma voix.
Je ne suis pas certaine que c’est un rêve qui sera réalisé pleinement (car j’espère ma mort très lointaine), mais c’est peut être bien sur celui ci que j’ai le plus avancé.
Sauver le monde
Ça c’est mon dernier gros rêve en date. Je le date d’il y a 1 ou 2 ans. J’ai pris la résolution de communiquer sur l’écologie, de m’investir dans des associations, de soutenir les causes qui me tiennent à cœur, de faire de la pédagogie, être positive et constructive.
J’ai pleinement conscience que je ne vais pas changer le monde, et surement pas moi tout de seule. Mais je fais ma part, j’oeuvre autant que je peux. Et si on veut être tous optimistes on peut peut être sauver le monde tous ensemble.
Changer de vie pour une maison d’hôte écolo dans les Hautes Alpes
Ça c’est mon dernier rêve en date, il n’a que quelques mois. C’est le genre de rêve qu’on n’ose évoquer que du bout des lèvres, de peur de nous porter la poisse. Je pense que c’est possible et réalisable, mais je ne sais ni quand ni comment. Et peut être que quand les conditions seront favorables ce ne sera plus le bon projet… Mais pour l’instant j’ai envie d’y croire.
Finalement c’est un vrai article confidences, en même temps les rêves c’est forcement très personnel. J’espère que vous vous livrerez un peu en commentaire pour que je me sente moins seule.
Bonjour Débobrico !
Qu’il est sympa cet article et pas si long 🙂 Il se lit agréablement en tout cas. Il résonne en moi : je suis toujours (à presque 40 ans!!!) en recherche de ce que je vais faire « plus tard » :-). Je lisais un livre et ils recommandaient de se tourner vers ses rêves d’enfants. J’adore ton 1er rêve, j’avais sensiblement le même et c’est resté jusque mes 25 ans ! Je rêvais d’avoir 5 ou 7 enfants, je me voyais dans une grande maison à la campagne avec une grande table en bois et plein de sourires et de rires d’enfants (bizarrement j’avais zappé le côté « cris et disputes »). J’en ai trois et je trouve ça très bien comme ça :-).
En primaire, je rêvais d’être spéléologue, archéologue et biologiste. Une semaine pour chaque métier et la quatrième du mois pour se reposer. Ensuite, j’ai voulu être journaliste, en fin de collège, docteur en génétique, et au lycée je voulais travailler dans l’humanitaire et ensuite pendant mes études, je voulais être intellectuelle engagée.
J’ai toujours rêvé d’aider, de me mettre au service des autres et j’aime bien tout ce qui est projets collectifs (mais mon mari pas du tout…). Du coup j’essaie de combler cette envie comme je peux, avec les contraintes du moment…
Ma grand-mère m’a dit après le décès prématuré de son mari, qu’il ne fallait pas vivre pour l’après (ils ont économisé toute leur vie pour leur retraite, ils se sont payé une petite maison en Bretagne, mon grand-père est décédé juste après…) et c’est sensiblement pareil de ton rêve de n’avoir aucun regret.
Je nous souhaite à tou-te-s des vies sans regrets !
Ah oui et un de mes grands rêves était aussi d’être polyglotte malgré le fait que je ne suis, visiblement, pas douée pour les langues ! et mine de rien, en vivant en Tchéquie, j’ai dû apprendre le tchèque, j’ai perfectionné l’anglais et ça me donne confiance, je vais me mettre au swahili, ça fait partie de la liste de langues que je veux avoir apprises dans ma vie…
Super article, j’adore et on te découvre un peu plus.
Quand j’étais petite je voulais être maman et avoir 2 enfants pour passer sous le pont d’Avignon. Aujourd’hui j’ai 3 enfants, maman au foyer et bientôt j’irai à Avignon, enfin j’espère. Sinon je voulais être vétérinaire et avoir beaucoup d’animaux. Ce qui est le cas maintenant 1 chien, 4 chats et 4 cochons d’Inde. Puis je voulais écrire, être journaliste dessinatrice. J’ai le projet d écrire un livre, je debute en rassemblant mes idées. C’est un début. Pour ce qui est du dessin ba… Je suis créative et n’étant vraiment pas douée en dessin, je me suis dirigée vers le bricolage en recyclant pour limiter les achats et l’impact écologique est important à mes yeux.
En me reposant sur mes rêves d’enfant, je me suis écoutée et je me sens libre de vivre ainsi. Mon dicton : il en faut peu pour être heureux. Parole de baloo