Après la naissance de Loni, je voulais aussi vous parler du retour à la maison très rapide et de comment nous l’avons tous vécu. Je sais que c’est un sujet qui vous intéresse et qui peut concerner toutes les mamans, même celles qui accouchent en structures hospitalières puisque avec le dispositif PRADO, il est possible d’envisager un retour précoce à la maison sous certaines conditions.
Je vous en avais parlé ici, c’est quelque chose que j’appréhendais un peu car j’avais peur de trop vite retomber dans la routine et de ne pas suffisamment profiter de la parenthèse enchantée avec mon bébé. Avec l’amoureux nous avions donc bien préparer le terrain, berceau dans la chambre, plats préparés au congel, memo sur le frigo, grands parents briefés pour nous ravitailler ou nous filer un coup de main. On se sentait prêts.
Et finalement quand Loni est né, on s’est rendu compte qu’il n’aurait pas pu en être autrement. Après une naissance pareille, si douce et intime, je ne me serai pas imaginée une seconde remonter à la maternité. Au contraire j’étais ravie que tout aille bien pour pouvoir vite rentrer à la maison. Nous sommes rentrés très vite, on avait très envie d’être chez nous et de se reposer dans notre lit. Loni est né à 9h48, à 12h40 nous étions chez nous.
Nous avions décidé à l’avance de vraiment s’organiser de façon à vivre comme un séjour à la maternité à la maison. Nous avions donc installer Loni avec nous (chose que nous n’avions jamais fait avec les grands qui ont directement dormi dans leur chambre), car c’était totalement inenvisageable pour moi de le quitter des yeux ou juste de le savoir à plus de quelques mètres de moi. Nous avions fait en sorte de ne pas avoir trop à cuisiner, et de ne pas avoir trop de visites. Et pendant 3 jours j’ai véritablement eu la sensation de vivre dans ma bulle sans me soucier de rien et en profitant pleinement de mon bébé. J’ai vécu pas mal dans ma chambre car j’essayai de me reposer en même temps que Loni… ce qui était peine perdu car j’étais comme shooté à l’adrénaline et j’avais trop de mal à le quitter des yeux ou juste à lâcher prise, mais qu’importe j’étais à son rythme et c’est tout ce dont j’avais besoin. Par contre je participais tout de même à la vie de la maison, avec les câlins du matin des enfants, le moment de la douche, les repas en famille etc… Pendant trois jours nous n’avons eu que la visite de nos parents et frère et soeur qui en profitait pour nous donner un petit coup de main, comme nous ramener un hachis parmentier ou nous prendre le linge sale. Et puis ces trois jours ont aussi été ponctués par les visites des sages femmes. Aurelie est passée deux fois le jour même, à 14h et 17h30, puis Nathalie le lendemain qui est resté 1heure, ensuite Aurelie est repassé le jeudi et le vendredi. Chaque jour elles ont ausculté et pesé Loni, mais elles se sont aussi occupés de moi en vérifiant ma tension et les saignements (exactement comme à l’hôpital). Il fallait notamment vérifier que Loni ne fasse pas de jaunisse, ce qui est un motif de ré-hospitalisation. Ces passages étaient rassurants même si finalement nous n’étions pas très angoissés, et très agréables; c’est l’avantage du suivi global, on connaît tellement bien ses sages femmes que c’est un vrai plaisir de les voir et de discuter ensemble. Nous avons fait le premier bain avec elle pour nous réassurer de nos gestes. Le jeudi matin, nous avons amené Loni chez le médecin pour la visite obligatoire, c’est quelque chose que nous avions anticipé à l’avance en demandant à notre médecin si c’est une visite qu’elle réalisait (car ce n’est pas courant comme elle est normalement faite à la maternité), elle a effectué tous les contrôles et mesures de rigueur pour en conclure qu’il était bien évidemment parfait.
Au final j’ai vraiment adoré ce retour à la maison, je l’ai trouvé tout doux. Ce que j’ai préféré c’est la rencontre avec Roméo et Mona, ils ont découvert leur petit frère en rentrant de l’école, c’était fou en y repensant, j’étais là à la maison avec un bébé de 6 heures. Roméo est rentré tout excité en disant qu’il était sur que j’étais là avec le bébé, qu’il y avait pensé toute la journée… quand il m’a vu il avait les larmes aux yeux, il était tout ému de découvrir son frère et tellement rassuré de savoir que tout s’était bien passé et que j’étais déjà de retour. Mona était tellement heureuse, elle a tout de suite voulu le porter. Ils ont découvert que c’était un petit garçon, ils étaient vraiment heureux. Je me souviendrai toujours de ce moment, c était très émouvant. J’ai aussi adoré pouvoir dormir dans mon lit avec mon chéri, ça n’a tellement rien à voir avec les lits d’hôpital. J’ai adoré les petits déjeuners au lit, et le fait de ne pas avoir de défilé dans ma chambre (repas/ ménage/ infirmière/ auxilliaire de pier/ sage femme..)
Et après ces trois jours? Nous avons décidé de revenir doucement à la normale, le vendredi soir je suis sortie pour aller récupérer les enfants à l’école, avec Loni en écharpe… je crois que je n’aurais as pu leur faire plus belle surprise. Le soir nous avons mis Loni dans sa chambre, surtout à la demande de Jérôme qui trouve les bébés définitivement beaucoup trop bruyants dans leur sommeil, et même si cette première séparation a été un peu difficile je dois bien avouer que effectivement on dort beaucoup mieux sans les petits bruits de bébé… et sans la tentation de le regarder dès qu’on ouvre un oeil!
Au niveau de la récupération, j’ai eu la chance de vivre un post partum plutôt cool physiquement, j’ai eu quelques tranchées (contractions post accouchement) l’après midi même. Le lendemain je me suis levée avec plein de courbatures, ce qui m’a semblé très normal finalement car j’avais pleinement conscience de ce que mon corps avait fait. J’ai eu quelques douleurs ligamentaires et osseuses et la fameuse montée de lait, mais par rapport à tout ce qu’on peut vivre à ce moment j’ai conscience d’avoir été plutôt épargnée.
Moralement en revanche j’ai eu un gros coup de mou du jour+5 au jour+8, je m’y attendais un peu je sais que c’est normal alors j’ai laissé le temps u temps en râlant pas mal et en pleurant pour un oui ou un non, de joie ou non. Le moral est revenu avec cette sensation agréable de « me retrouver » également. Par contre pour Loni j’ai expérimenté une nouvelle forme de blues qui a perduré plus longtemps (et qui est encore parfois présent): une forte nostalgie de la grossesse avec une grande tristesse face à mon ventre vide. Je n’avais jamais ressenti ça, pour Roméo et Mona j’avais vraiment eu la sensation d’être allée au bout de l’aventure grossesse et de passer sereinement à la vie avec bébé. Là c’est pourtant également le cas, je suis allé bien à terme et je pense avoir beaucoup profité de cette grossesse, c’est probablement le facteur dernier bébé qui a joué en ma défaveur… J’ai beaucoup pensé que je ne revivrais plus jamais tout ça, la grossesse, la préparation, l’excitation, la naissance, la rencontre avec une grande tristesse. Et j’avoue de pas avoir complètement fait le deuil de tout ça encore.
Pour les futures mamans et papas qui sont tentés par le retour précoce à la maison, je vous conseille de lire les petites astuces que j’avais listées ici et que j’ai toutes testées et approuvées. Ainsi nous n’avons pas eu de scrupules à demander aux copains d’apporter le goûter, à demander aux mamies de nous récupérer les enfants et de nous apporter un gâteau maison ou un plat pour le soir.
C’est les repas qui restent le point noir je trouve, l’amoureux comme moi n’avions aucune envie de passer du temps derrière les fourneaux ou au supermarché on avait vraiment envie de cocooner et de se reposer. Pour autant nous ne voulions pas non plus abuser de mal bouffe et plat industriels. Plutôt que d’acheter des goûters industriels nous nous sommes ravitaillés à la boulangerie pour les enfants. J’avais aussi programmé le passage d’un panier Quitoque pour 2 personnes la semaine suivant la naissance, cela nous a permis de varier un peu les recettes avec des plats faciles à préparer et de bien manger lors de nos déjeuners en amoureux.
Et je rajouterai aussi une autre astuce concernant les visites, essayer de regrouper au même moment ou pendant la même après midi différentes visites (dans la mesure du raisonnable) pour alterner avec de vraies journées off sans obligation.
J’invite les mamans qui ont vécu un retour précoce à partager leurs expériences ici si elles le souhaitent, ainsi qu’aux autres mamans à poser leurs questions si elles en ont j’essayerais d’y répondre.
Demain je vous réserve encore un article sur la naissance de Loni (oui j’ai tout regroupé la même semaine comme ça après c’est terminé), il sera assez différent du reste.. je vous laisse la surprise!
Ton article respire tellement la sérénité ! Ca me tente presque. Mais comme c’est mon 1er, je ne me sens pas, je pense que j’aurai besoin d’un accompagnement et de quelqu’un présent dès que je le demande à la moindre « alerte ».
Mais pour le 2eme … Why not (si un jour ,il voit le jour)
Pour un premier je ne l’aurais pas fait et d’ailleurs j’avais trop aimé me faire chouchouter en maternité
C’est vraiment magique ! C’est vrai que quand tout se passer bien et que c’est le deuxième ou plus on a hâte de rentrer chez soi !! surtout si bien organisé et entouré !
oui c’est vrai
comme toi, j’ai eu le blues de la future « non grossesse » après le 4ème..je compatis!
Loni a de la chance d’être arrivé si attendu dans une famille pleine d’amour..
comme toi également, je suis rentrée tôt à la maison, le lendemain tout de même avec le numéro 4, j’avais hâte de retrouver mes autres pious,
et aucune souci!
bon WE j’aime beaucoup tes récits
c’est bizarre je ne pensais pas que je trouverais ça si difficile de fermer la page des grossesses et naissances
Je suis rentrée au bout de 3 jours ( il y a 6 ans c’était assez précoce) en fait mon dernier étant né à 6h le matin, le soir j’aurais aimé pouvoir plier bagages et rentrer chez moi. Mes ainés qui étaient encore tout petits me manquaient et leur passage en visite à la maternité avait été épique…. Bref j’ai tout à la fois profité du peu de temps sur place et rongé mon frein!
J’avais aussi cuisiné pleins de plats mis au congel pour le retour qui s’est vraiment bien passé! je suis rentrée tranquillement vers midi les 2 grands étaient chez la nounou et je suis allée les chercher avec leur petit frère en poussette (pour que la nounou puisse le voir et ses frères aussi) en fin de journée ca avait été une belle surprise et un doux moment!
Pour mes 3 enfants les accouchements ont été un peu accrobatiques (2 des 3 sont sortis en ayant fait des tours de cordons et étaient un peu bleus… je crois que du coup j’aurai du mal à lacher assez prise pour accoucher en maison de naissance. Mais par chez moi il y a des maternités avec de beaux labels et des salles physio super chouettes…
je comprends tout à fait qu’on préfère accoucher en structure hospitalière
Bonjour, tout d’abord félicitations pour la naissance de votre magnifique bébé. C’est agréable de libre le témoignage d’une maman qui diffère un peu. Pour ma fille je suis sortie de l’hôpital le lendemain de mon accouchement et pour mon fils j’ai eu la chance de pouvoir accoucher à la maison (nous avons vécu 5 ans au Canada à Vancouver) et je suis heureuse d’avoir eu cette possibilité. Être chez soi à beaucoup d’avantages et n’empêche pas d’avoir un bon suivi grâce aux sages femmes qui se déplacent ou appellent. Il est vrai qu’on a besoin d’aide pour le ménage et les repas. Je n’avais pas ma famille et mon mari travaillait mais j’ai eu la surprise de trouver une aide précieuse auprès de ma voisine qui m’apportait de bon petits plats ! En tout cas je vous souhaite beaucoup de bonheur dans votre nouvelle aventure !