Loni mon amour…

Merci mon Loni de me faire redécouvrir plein de sensations que j’avais oubliées et de m’en faire découvrir encore des nouvelles. Avec toi, je savoure notre rencontre de manière réellement intense. Je crois que je n’ai jamais été autant dans l’instant présent que actuellement, et je me rends compte que je suis une maman encore différente pour toi. Je suis une maman qui relativise, qui sait tout arrêter pour profiter, qui s’émerveille peut être encore plus. Je ne sais pas si c’est l’âge, si c’est le yoga, si c’est juste toi, mais je suis dans une pleine conscience de cette parenthèse avec toi et ma maternité. Je suis tombé amoureuse de toi au premier regard.

Toi et moi on est dans une relation à la fois passionnelle et tellement simple. Il y a ce lien charnel et animal, cette sorte d’évidence maternelle que je m’autorise à ressentir en toute légitimité. J’aime que tu me reconnaisses sans erreur à ma voix, à mon odeur, à mon regard. Quand tu commences à t’endormir dans mes bras, tu enfouis ton visage dans mon aisselle, comme si tu voulais revenir en moi, et moi je trouve ça très fort. Lorsque je te fais faire ton rot, tu coinces sa tête dans mon cou et c’est comme si ces deux parties de nos corps étaient faites pour s’emboîter. Quand tu cherches ton sommeil, il suffit que tu entendes ma voix pour t’endormir. La nuit tu m’appelles juste pour me voir, tu me souris et te rendors, ça m’agace un peu, mais pour tout t’avouer moi aussi ça me parait trop long 10 heures sans te voir. Tu n’es pas parfait, mais moi encore moins, je ne te comprends pas toujours mais tu me pardonnes sans mal. Quand je te porte contre moi, ton souffle ralenti et je te sens ronronner, je crois que ma respiration à moi aussi ralenti, c’est comme si le temps s’arrêtait juste pour nous.

Est-ce que c’était différent pour les aînés? Probablement pas, mais c’est la première fois que je mesure pleinement la magie de ce lien. Surtout c’est la première fois que j’accepte sereinement cette sorte de fusion qui m’a si longtemps effrayée, moi la grande indépendante. Alors avec toi Loni je découvre ça: cette connexion à la fois évidente et fascinante. Je suis heureuse, tu es heureux, je dors mal, tu dors mal, je m’inquiète, tu t’inquiète, je suis calme, tu es calme, je me pose des questions, tu es moins simple, je suis détendue tu l’es tout autant…  Si j’ai envie de te coller, ça te rend heureux, si tu as besoin de me coller ça me rend heureuse. Je ne me pose plus la question de savoir si c’est trop.. ou pas assez, si je fais suffisamment de place au papa (de toute façon il la prend), si je délaisse ou non les grands, si je fais bien les choses ou non, je suis juste, exactement moi-même et c’est juste, exactement ce dont tu as besoin. Je suis tellement émue de voir tant d’amour dans tes yeux, je n’ai pas de scrupule à me sentir la personne la plus importante pour toi, et même je le savoure tant je sais que ça ne va pas durer.

Souvent lorsque tu étais dans mon ventre, j’ai pensé que ça n’allait pas être très drôle pour toi d’être le troisième enfant, d’être celui qui passe en dernier, qui récupère les affaires des aînés, qui vit au rythme des autres, dans les bruits et le bazar… mais en fait j’avais tord. Quand je te regarde, je me dis que ça doit être tellement chouette d’arriver en troisième position, dans une famille toute faite, avec des parents surs d’eux, et des grands à admirer. Tu as une chance folle d’être ce bébé sur lequel ne repose aucune exigence, ce bébé que nous aimions à la folie qu’il soit fille ou garçon, grand ou petit, ce bébé qui n’a rien à prouver, mais qui consolide tout.

Tu es comme un supplément d’amour qu’on grignote sans faim, juste pour le plaisir, tu es notre petite cerise sur le gâteau, tu es mon évidence.

Les photos ont été prises par ma soeur lorsque Loni avait 15 jours, je les aime d’amour ces images.

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