18 mois avec nos poulettes

J’avais très envie de vous faire un petit bilan de notre expérience avec les poules, et puis vous avez été nombreuses à vouloir quelques retours, alors aujourd’hui je vous dit tout. Nous avons acheté trois poules en février/mars 2016, je vous les avais présenté ici, il y avait Colette, Ginette et Monette. Tout s’est mis en route super facilement, le poulailler était parfait, les poules ont pondu très rapidement et nous avons très vite apprécié leur présence, leurs oeufs et le fait qu’elles nous débarrassent de nos déchets ménagers. Nos habitudes se sont également adaptées à nos voisines, nous montons les voir tous les jours, ou tous les deux jours en hiver. Nous avons investi dans un système d’ouverture/ fermeture automatisée du poulailler, c’est super pratique pour nous éviter de monter fermer la porte matin et soir. Nous avons rapidement décidé de leur enlever la clôture de laquelle elles s’échappaient toujours, pour leur dédier tout le prés du haut du jardin 500m2, donc elles avaient tout pour être heureuses.

La première année avec nos poulettes s’est donc déroulée sans encombres, et puis à l’hiver 2017, ça a été le début des soucis. Première petite anecdote sans conséquence mais qui va vous faire sourire. Nous revenons d’un de nos week end vadrouille et nous étonnions de trouver Monette absente, la voisine nous raconte qu’elle a vu quelqu’un avec un petit panier voler notre poule… Non mais vous y croyez? La suite lui donnera raison, puisque nous retrouvons Monette le lendemain dans un poulailler voisin. Elle nous sera rendu avec un peu de mauvaise foi mais saine et sauve et même bien nourrie.

Le premier vrai élément perturbateur a été la basse cour des voisins qui venait souvent chez nous passant par quelques trous dans notre haie, nous n’y voyions pas de soucis en soi, nous avons donc laissé faire. Ce que nous ne savions pas c’est que la hiérarchie dans le monde des poules est très forte, le groupe des poules voisines accompagné de leurs coqs était donc bien en position de force par rapport à nos trois jeunettes. De ce fait c’était systématiquement elles qui devaient céder leurs place devant le repas et qui se faisaient le plus embêter par les coqs, résultats: trois poules amaigries et une carrément déplumée avec la chair à vif à force de coups de pattes du coq. Et c’est bien cela qui nous a alarmé, nous avons donc isolé notre Colette en bien mauvais état le temps de la requinquer, et nous avons commencé à sérieusement penser à installer un enclos pour protéger nos poulettes des voisines.

Dans la foulée en avril, notre Monette (oui encore elle), notre poule rousse se fait manger par un renard! Alors oui nous habitons au milieu des champs, nous savons que ça arrive mais quand même quel choc! On reconnaît les attaques de renard grâce aux plumes, en effet les renards déplument les poules avant de les embarquer, et là des plumes rousses il y en avait de partout!! Ce qu’il faut savoir c’est que c’est entre Avril et Mai que les attaques de renards se produisent car c’est le moment où les renardeaux naissent, les renardes ne voulant pas abandonner leurs petits trop longtemps (dont elles s’occupent seules) deviennent alors très opportunistes, elles se rapprochent donc des habitations et chassent au plus simple, une poule c’est donc idéal! Il fallait donc vraiment qu’on pense à clôturer nos poules.

Monette c’était la poule de Mona, et Mona voulait une nouvelle poule, on trouve sa demande bien légitime, alors on retourne à l’élevage chercher une poule. Sauf que là bas on nous conseille de ne pas prendre d’une seule poule, rapport à l’intégration et la fameuse hiérarchie. Nous voilà donc revenu avec Louisette une rousse et Zezette une grise. Sur les conseils de l’éleveur nous fabriquons un petit enclos pour que nos anciennes poules puissent les sentir et commencer à les tolérer sans passer leur journée à les piquer. Nous les rentrons donc chaque soir au poulailler pendant une semaine, puis nous commençons à les mettre ensemble. La rousse s’intègre vite, peut être les anciennes la prennent elles pour Monette? Par contre la grise c’est très compliqué, elle se fait constamment piquer, elle ne peut pas approcher de la nourriture sans se faire attaquer.. conséquence ou non c’est la seule qui ne pond pas.

Trois jours après la réunification (oui un peu comme dans Koh Lanta)….. nouvelle mauvaise surprise: Louisette (encore rousse, et encore celle de Mona) est portée disparue et énorme tas de plumes rousses est retrouvé en haut du champ. Nous sommes tristes c’est sur mais surtout nous nous en voulons énormément car nous avions déjà deux bonnes raisons de clôturer les poules et nous ne l’avons pas fait. J’ai l’impression d’avoir enlevé cette pauvre poule de son élevage pour la tuer.. je me sens très coupable. L’amoureux file acheter une clôture mobile à planter avec des sardines.

Mai, nous laisse du répit, mais en Juin nous découvrons les poux! D’abord des poux gris puis des poux rouges, c’est vite l’invasion. Les poules ne pondent plus. Colette déjà faible parait vraiment en mauvaise santé. Alors comment se débarrasser des poux? Dans un premier temps nous avons lavé le poulailler de fond en comble à l’eau, et frotté les poules à la terre de diatomée, mais cela n’a pas été suffisant, nous avons alors passé le poulailler à la flamme à l’aide d’un petit chalumeau, et roulé les poules dans la cendre pour étouffer les poux… mais cela n’a pas été suffisant. Alors en dernier recours on a lavé au saniterpen insecticide, contre nos convictions puisque ce n’est pas très écolo. Mais en deux lavages le problème était résolu!

Voilà pour toutes nos péripéties des poules.

Bilan au bout de 18 mois, nous avons toujours trois poules mais en avons acheté cinq, nous avons changé de place le poulailler trois fois et changé la clôture deux fois. Au final nous avons maintenant 3 oeufs par jour comme l’an dernier, la grise s’étant enfin décidé à pondre, mais elle a toujours une place un peu à part dans le groupe. Nous en sommes toujours contents et malgré nos petites mésaventures nous ne regrettons pas notre choix.

Pour les vacances , c’est souvent mes beaux parents qui viennent en notre absence, ils viennent plus que nécessaire et je crois qu’ils aiment bien ça, ils n’ont pas de jardin donc s’occuper du notre et des poules ça leur plaît bien. Quand ils ne sont pas là, comme actuellement par exemple, il faut solliciter à droite à gauche, c’est pas mal de demander à plusieurs personnes comme ça c’est moins contraignant pour eux. Comme nous avons un distributeur de grain et d’eau les poules peuvent vivre en autonomie pendant 3 ou 4 jours, mais au delà c’est sur que c’est indispensable que quelqu’un vienne ramasser les oeufs et puis remettre de l’eau et apporter des restes de nourriture. Evidemment nous offrons les oeufs et même les légumes du jardin aux personnes qui ont la gentillesse de venir s’en occuper. (Oui parce que tant qu’à faire on demande aussi de faire un petit coup d’arrosage!)

Alors tentés par l’aventure des poules?

J’attends nos avis, vos doutes, vos questions et je tenterai d’y répondre en commentaire.

23 réflexions au sujet de « 18 mois avec nos poulettes »

  1. j’adorerais avoir des poules, j’ai la place pour un poulailler, de l’espace, mais mon mari recule des 2 pieds! on a déjà pas mal de chats (je ne les crains pas pour la survie de poules) mais c’est un gros problème de gardiennage pendant nos absences (nombreuses)…
    ici j’ai déjà « chopé » un renard en trains de manger nos fraises, alors à fortiori des poules??
    j’ai lu aussi que les poules sont souvent atteintes de poux et autres maladies, et cela m’empêche un peu de m’investir à fond dans ce projet..
    en tout cas bielle histoire que celle de vos poules, dommage pour les croquées.. (Mona a du avoir le coeur gros)
    bon après midi!

    1. Après pour les absences vous pouvez juste demander à un voisin et offrir les oeufs. Remplir l’eau et les graines c’est assez rapide comme tâche!

  2. Coucou !
    Très intéressant cet article. Pour éviter les mauvaises surprises de type renards et voleurs entre autres, mes grands-parents ont créé un grand abri, grillage très haut et le tour de cet abri est bétonné… C’est beaucoup moins naturel…
    Ensuite je voulais parler de la possibilité d’adopter des poules : des associations recueillent des poules sauvées de l’abattoir, cela peut être une démarche éthique, pour vos lecteurs qui pourraient envisager l’achat de poules !
    Merci également pour ces jolies photos pleines de douceur,
    Madame Beige.
    http://www.madamebeige.wordpress.com

    1. Merci pour cette idée. Mais du coup elles pondent encore car c’est vrai que si elles ne pondent plus c’est moins interessant!

  3. Merci pour ce bel article interessant sur la vie des poules !
    Il y a bien longtemps que j’ai envie de « poules », mais mon mari n’est pas très chaud, j’ai déjà eu du mal à lui faire admettre un chat, mais maintenant il est gaga de « Gavotte » notre petite chatte, alors tout n’est pas perdu pour les poules ! , on verra !!!!!

    1. Ici c’est le contraire c’est l’amoureux qui voulait des poules et moi qui ne voyait que les contraintes… et finalement je suis super contente de les avoir. Il veut une chèvre maintenant… arrivera t il à me convaincre??

  4. Super toutes ces infos ! Mais ça me conforte dans l’idée que le moment n’est pas encore venu pour nous d’adopter une bande de poulettes. Avec des projets de longs voyages de 2 mois, je ne sais pas qui pourrait bien s’occuper d’elles. Et on sait qu’un renard vient se promener régulièrement dans notre jardin… Et pourtant j’en rêve de mes petites poulettes 😍

  5. Et bien que de péripéties 🙁Ce n’est pas évident dis donc ! Nous profitons des poules de nos voisins, je leur donne nos « déchets  » qui ne vont pas au composte , eT en échange elle me donne des œufs …nos filles seraient tellement heureuses d’avoir des poules mais je ne me sens pas …peut être un jour …qui sait !!

  6. Merci pour tes rubriques que je trouve toujours interessantes.
    Mon conjoint, à la Réunion, se débarrassait des poux des poules en posant des feuilles d’aubergines là où les poules dormaient, les poux se faisaient emprisonner par les poils des feuilles, il ne restait plus qu’à enlever les feuilles et les brûler…. il faut donc agrandir le potager 😉 bon courage pour la suite des aventures poulesques!

  7. C’est dingue mes parents ont quasiment toujours eu des poules et je n’ai pas souvenir d’avoir entendu parler de poux.

    Moi j’aimerais trop avoir des poules. Quand j’aurais une maison un jour je pense que ce sera jardin + poules. Pour l’instant je me contente de mon lombricomposteur mais je pense qu’il accepte moins de déchets que tes poules….

  8. Ici aussi on a expérimenté les renards (un carnage – même avec des poules réputées futées et capables de se percher la nuit pour dormir) et les poux (difficile de ne pas traiter)… Pour l’instant on fait une pause poule car le nouveau jardin est en cour d’aménagement mais c’est tellement pratique pour la gestion des déchets verts et ‘apport des œufs que ça semble indispensable.

    Par contre c’est quoi le système d’Alarme qu’on devine sur le poulailler : contre les renards ou contre les voleurs ?`
    Merci de ce partage d’expérience.

  9. Bonjour,
    Pour la poulette qui est à part, le mieux est de reprendre une poule de la même couleur, elles se serreront les coudes, et tu auras une poulette qui mangera mieux, plus épanouie, et tu auras plus d’oeufs. On a eu aussi cela ici, et on a arrêté cela ainsi.
    Pour les maladies, les parasites, si tu ne connaissais pas, pour les vers,, tu peux leur mettre des décoctions d’ail et de thym dans leur eau. Pas trop non plus, car elles le sentent les coquines :). Ou leur mélanger avec du riz chaud ou des spaghettis, elles en raffolent.
    Pour l’insecticide, mélanger de la lavande à leur paille chaque semaine contre les poux rouges,
    Pour nettoyer le poulailler, faire un mélange à 50/50 de vinaigre blanc, avec de l’huile essentielle de lavande, menthe poivrée, ainsi que d’arbre à thé. Tu peux le faire en prévention, chaque mois à renouveler. L’inconvénient des traitements de l’intérieur du poulailler quel qu’ils soient, est qu’il faut laisser sécher et hors été, c’est de suite plus compliqué.
    Après, je te rejoins sur la clôture, on avait acheté du grillage, mais ce sont deux chiens qui les avaient mangées un jour où le portail était ouvert 10 minutes… Et préfèrent les marrons aussi .. ce doit être question de vue, les grises et blanches avaient été laissées tranquille.
    Soignez-bien ces petites bêtes, elles le méritent.

  10. Bonjour,
    Je suis super intéressée par l ‘idée d un poulailler (et d une future maison bientôt je l’ espère )
    Je me demandais, est-ce que c est bien d avoir une seule poule uniquement ou lui faut-il forcément une copine ?
    Et pour le poulailler est-on obligé d ‘en avoir un ? (Il n.y aura pas de renards où on sera c’ est sure; )
    Et du coup, ont-elles froid l’hiver ou survivent-elle bien ?
    Merciii !

    1. Il faut un endroit couverts avec de la paille pour faire pondoir et il faut qu’elles puissent se percher pour dormir. Elles tiennent bien le froid surtout les espèces rustiques mais je pense qu’il faut un petit coin pour s’abriter/ se rechauffer.
      Et je crois que 1 poule toute seule c’est pas top, 2 c’est mieux.

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